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CORRESPONDANCE.

que le sens du mouvement est celui de la verge, ce qui, en général, n’est pas et ne peut être en particulier qu’autant que la tractoire est la courbe aux tangentes égales.[1]

Paris, le 20 octobre 1814.
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Extrait d’une lettre de M. Français, professeur à
l’école royale de l’artillerie et du génie.

Quant aux objections faites contre nos solutions du problème de la tractoire, je ne pense pas qu’on doive les regarder comme très-sérieuses. Ce ne sont pas, en effet, des objections indirectes qui peuvent détruire les conséquences d’une solution fondée sur des principes exacts. Il faut attaquer directement ou les équations fondamentales ou la manière dont les conséquences en ont été déduites ; et, d’après la discussion de M. Dubuat, il me paraît que nos solutions ne souffrent plus le moindre nuage.

Metz, le 11 d’octobre 1814.
  1. C’est précisément ce que j’ai supposé et dû supposer, non tacitement, mais d’une manière très-expresse. J’ai dit, ou du moins voulu dire : admettons que, suivant le système qu’on nous oppose, la tractoire puisse quelquefois, soit par le frottement, soit par la résistance du milieu, soit enfin par tout autre obstacle de nature à agir dans la direction du mouvement, devenir la courbe aux tangentes égales, la suppression de ces obstacles, revenant à l’introduction d’une nouvelle force, également dirigée dans le sens du mouvement, n’aurait d’autre effet que de comprimer la verge sans changer la route décrite par le mobile, laquelle conséquemment devrait encore être la courbe aux tangentes égales ; or, nous venons de voir qu’alors elle ne l’est pas ; donc elle ne saurait l’être non plus dans le premier cas.
    J. D. G.