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ABRÉVIATION

vue que celle qui nous occupe ici. Elle est précédée d’une introduction très-détaillée, qui indique tout le parti qu’on en peut tirer. On a donc lieu d’être surpris que l’auteur qui, dans cette introduction, se montre géomètre, n’ait pas songé a l’usage que nous venons de faire de sa table.

Malheureusement cette table ne donne les quarrés des nombres que jusqu’à seulement ; mais il serait facile de la prolonger au-delà ; et l’on conçoit que si, par exemple, ou voulait la pousser jusqu’à il suffirait, comme dans les tables de logarithmes, de la faire commencer à attendu que tout ce qu’on pourrait mettre auparavant ferait double emploi.

Cette table serait d’autant plus facile à prolonger que les séries de chiffres des différens ordres y forment constamment des suites périodiques ; de sorte que, pour la construire, on n’a, pour ainsi dire, que la peine d’écrire. Ainsi, par exemple, pour les unités la période, qui a dix termes, est

pour les dixaines, la période qui a quarante-sept termes est

et ainsi de suite ; on pourrait même réduire ces périodes à moitié ; en observant que chacune se compose de deux autres qui ne sont que le renversement l’une de l’autre.

Voilà donc deux avantages incontestables des tables dont il est question ici ; c’est, d’une part, leur facile construction que l’on pourrait en quelque sorte mettre en fabrique, comme celle des indiennes et papiers imprimés ; c’est, d’une autre, la facile vérification qui en résulte, et qui est telle qu’il est presque impossible qu’il s’y glisse une faute, sans qu’aussitôt elle soit aperçue[1].

  1. On pourrait également former ces tables par des additions successives, et je ne sais pas même si ce ne serait pas là le moyen à la fois le plus court et le plus commode.