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RÉSOLUES.

qui donnent encore deux variations ou deux permanences, comme dans le cas des racines réelles de donc le théorème vaut pour le troisième degré.

Au quatrième degré. Supposons d’abord que ait deux racines imaginaires, et admettons en outre que ait ses trois racines réelles ; aura aussi ses trois racines réelles, deux positives et une négative, ou bien trois négatives ; ce qui sera indiqué par deux variations et une permanence, ou bien par trois permanences ; si, au contraire, nous admettons que ait deux racines imaginaires ; en aura en même nombre ; mais sa racine réelle est négative ; et, comme d’ailleurs le produit des deux racines imaginaires est positif, le produit de ses trois racines sera négatif ; le dernier terme de doit donc être positif, ce qui ne permet, pour la succession des signes de ses termes, que les quatre formes suivantes

trois permanences ;
deux variations et une permanence ;

donc encore le théorème a lieu jusqu’ici.

Supposons présentement que ait ses quatre racines imaginaires, et admettons que a ses trois racines réelles : celles de le seront aussi et seront de plus toutes trois positives, ce qui correspond à trois variations, et justifie conséquemment le théorème. Admettons ensuite deux racines imaginaires dans Il y en aura également deux dans et sa racine réelle sera positive ; ce qui exige que son dernier terme soit négatif ; on aura donc, pour les formes possibles ; dans la succession des signes de ses termes