Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1819-1820, Tome 10.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
125
DES RACINES.

ses scrupules et détourner peut-être quelques uns de nos lecteurs de la tentation de les partager.

Soit l’équation du troisième degré

dont une des racines est sensiblement égale à l’unité, puisque la substitution de cette valeur dans le premier membre, à la place de réduit ce premier membre, sinon à zéro, du moins au très-petit nombre Divisons donc, suivant le procédé admis, le premier membre de notre équation par le binôme en négligeant le reste et égalant le quotient à zéro, nous aurons, pour déterminer approximativement les deux autres racines, l’équation

de sorte que ces deux racines sembleraient être et tandis qu’il est patent, par l’inspection de l’équation proposée, qu’elle ne saurait avoir qu’une racine réelle seulement.

La même chose arriverait encore, si l’on partait de la racine approchée en divisant, en effet, par négligeant le reste et égalant le quotient à zéro, on tomberait, pour la détermination des deux autres racines ; sur l’équation

qui les ferait paraître réelles et égales.

On sent qu’à l’inverse, il ne serait pas difficile de former une équation du troisième degré qui, ayant ses trois racines réelles, donnerait néanmoins, en divisant son premier membre par le facteur binôme qui répond à la valeur approchée de l’une d’entre elles,