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PUISSANCES

mais cette expression est en défaut pour toutes les valeurs de qui donnent des valeurs négatives pour lorsque les valeurs de sont fractionnaires et de numérateurs pairs, car alors est une quantité imaginaire ; il est donc visible qu’on ne peut pas généralement supposer La formule

et non la formule semble donc être précisément l’expression générale de

Mais, lorsque est une quantité réelle, la formule n’est pas moins embarrassante que l’est la formule pour le cas où est imaginaire ; parce qu’on ne voit pas que doive être nécessairement nul pour les diverses valeurs de et qui peuvent répondre à ce cas.

Il y a donc là une sorte de paradoxe dont l’explication était à désirer.

4.

M. Poisson paraît être le premier qui ait fait voir que la formule est réellement la véritable expression générale de que cette expression ne rentre dans la formule d’Euler ) que dans le cas où est un nombre entier, et qu’elle peut donner toutes les différentes valeurs de qui existent pour une valeur fractionnaire de si l’on met successivement pour et généralement désignant deux angles droits, et un nombre entier quelconque. Il a montré en nombres l’exactitude de l’expression pour le cas particulier de et (voyez la Correspondance sur l’école polytechnique, tome II, page 212).