Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1823-1824, Tome 14.djvu/324

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de cette science, il s’en trouve bien peu qui se soient préalablement familiarisés avec les principes de la statique, et à plus forte raison avec la théorie des couples. Le professeur ou l’écrivain peut à peine hasarder une démonstration bien élémentaire, nous dirions volontiers bien terre à terre, du principe du parallélogramme des forces, et il est ensuite contraint de tout ramener là. Or c’est ce qu’on peut très-bien faire, en particulier, pour l’explication du paradoxe dont il s’agit, ainsi qu’on va le voir.

Soit (fig. 2) le parallélogramme, constant de côtés et variable d’angles, formé par les quatre règles assemblées à charnières qui composent la principale partie de l’appareil, et dont les deux opposées et ne peuvent que pivoter autour de leurs milieux fixes et situés dans une même verticale et soit un point lié invariablement à la règle mais situé d’ailleurs d’une manière quelconque par rapport à cette règle. Tout se réduit à prouver que, si l’on applique au point une force verticale, on pourra la remplacer par une force de même intensité, dirigée suivant plus des forces qui seront détruites par la résistance des points fixes et or, c’est là une chose très-facile à établir.

Supposons que représente en intensité et en direction la force verticale appliquée en sur comme diagonale soit construit le parallélogramme dont les côtés et prolongés, s’il est nécessaire, passent respectivement par les points et la force représentée en intensité et en direction par pourra être remplacée par deux autres représentées en intensité et en direction par et

Soit menée par une parallèle à et Si sur et comme diagonales, on construit deux parallélogrammes et ayant un de leurs côtés dirigé suivant et l’autre suivant et représenteront en intensité et en direction les composantes de et et représenteront en intensité