Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1826-1827, Tome 17.djvu/207

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moi qu’après dix heures du matin. Je me hâtai de diriger vers le soleil une lunette de Cauchoix de pouces de foyer, garnie de son plus faible grossissement ; mais gêné par l’incommodité du local, je fus obligé de déplacer mes appareils, pour éviter l’interposition d’un tuyau de cheminée qui me masquait le soleil ; et quand la lunette fut placée d’une manière plus convenable, l’éclipse était déjà commencée. Je jugeai même par sa grandeur qu’elle avait dû commencer vers l’époque indiquée par M. Lenthéric ; peut-être même vers celle que j’avais obtenue par mon premier calcul.

N’ayant point à ma disposition de lunette garnie de micromètre je ne pus juger du progrès de l’éclipse qu’au moyen de son image reçue en chambre obscure, à travers une lunette de Dollond, de 28 pouces de foyer, sur un carton ou une figure avait été tracée à l’avance. Je jugeai ainsi qu’elle n’avait pas dû être moindre de doigts. Mais je dois dire que j’étais fort gêné par de prétendus amateurs d’astronomie qui m’entouraient et faisaient par leurs mouvemens osciller la lunette.

L’éclipse se prolongeant, les amateurs se retirèrent, et je jugeai dès lors que je pourrais fixer l’instant de la fin de l’éclipse avec beaucoup de précision. De légers nuages qui, pendant quelque temps avaient permis de regarder l’éclipse à la vue simple se retirèrent en effet ; le disque solaire parut très-nettement terminé dans la lunette de Cauchoix, et la fin de l’éclipse put être exactement saisie. Le chronomètre marquait alors En négligeant les dixièmes de secondes, j’en ai conclu ce qui suit.

Fin de l’éclipse en temps du chronomètre
Retard du chronomètre sur le temps moyen

Fin de l’éclipse en temps moyen de Montpellier
Retard du temps moyen sur le temps vrai

Fin de l’éclipse en temps vrai de Montpellier