Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1828-1829, Tome 19.djvu/115

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L’équation (6) étant ainsi celle d’une courbe qui coupe la proposée en ses points de contact avec les tangentes qui lui sont menées du point quelconque de son plan, et cette équation n’étant que du .ième degré seulement ; en invoquant le principe des polaires réciproques on sera conduit à établir ces deux théorèmes :

THÉORÈME I. Les points de contact des tangentes menées à une courbe du m.ième degré, de l’un quelconque des points de son plan, sont tous situés sur une courbe du .ième degré au plus[1].

THÉORÈME I. Les tangentes menées à une courbe du m.ième degré, par ses intersections avec une transversale rectiligne quelconque ; touchent toutes une courbe du .ième degré au plus.


    sième degré, auxquelles on ne pouvait mener que trois tangentes par un quelconque des points de leur plan ; mais iL ne nous en a point indiqué de ce degré, pour lesquelles ces tangentes soient au nombre de six. Il ne nous a pas même montré, ce qui aurait pu suffire, une courbe continue tracée arbitrairement à la main, de laquelle on vît clairement 1.o qu’aucune droite ne peut la couper en plus de trois points ; 2.o que, néanmoins d’un certain point, on peut lui mener six tangentes.

    J. D. G.

  1. M. Poncelet observe, avec beaucoup de raison (Bulletin des sciences mathématiques, mai 1828, pag. 301), que c’est par erreur que M. Bobillier et nous, avons attribué ce théorème à M. Vallès, attendu qu’il se trouve clairement indiqué à la pag. 215 de notre VIII.e volume. Du reste, l’erreur de M. Bobillier sur ce point est fort excusable, car il ne connaît pas notre VIII.e volume qui ne se trouve plus aujourd’hui dans la librairie ; et quant à nous, si M. Poncelet veut bien prendre la peine d’ouvrir notre xvi.e volume, à la page 132, il y verra proposé à démontrer, comme nouveau, un théorème que nous avions nous-même démontré à la page 282 de notre IX.e volume, et il ne saurait raisonnablement exiger de nous que nous ayons plus de mémoire de ses œuvres que des nôtres. Puisse-t-il vivre assez long-temps pour apprendre, par sa propre expérience, qu’avec l’âge la mémoire se perd tout aussi bien que les cheveux.
    J. D. G.