Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1829-1830, Tome 20.djvu/229

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ment déterminé, susceptible d’une solution unique, celui que se propose le calcul intégral est, au contraire, un problème tout à fait indéterminé, susceptible d’une infinité de solutions différentes ; c’est-à-dire, en d’autres termes, que la fonction primitive d’une dérivée proposée ne saurait être complète qu’autant qu’elle contient une constante tout à fait arbitraire, introduite dans cette fonction primitive, de telle sorte que la dérivation la fasse disparaître ; constante que l’on détermine ensuite, comme le signe d’un radical, d’après les conditions particulières de la question dont on s’occupe.

D’après le principe général de dérivation ; on a

c’est-à-dire que la dérivée de la variable est égale à l’unité ; et, comme l’unité ne divise pas, il s’ensuit que, si est une fonction quelconque de , au lieu d’écrire simplement, pour sa dérivée on petit écrire Cette remarque peut, au premier abord, sembler puérile ; ce qui va suivre en fera juger autrement.

Représentons généralement par une fonction des deux variables et , et supposons, par exemple, qu’on ait,

on pourra indifféremment se proposer d’assigner la dérivée de cette fonction, soit par rapport à la variable , soit par rapport à la variable  ; d’où l’on voit qu’ici l’expression serait tout à fait équivoque ; mais, de même qu’en prenant la dérivée par rapport à on a on aura aussi, en la prenant par rapport à . En conséquence on peut convenir de représenter par la dérivée de prise uniquemment par rapport à la variable ,