Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1829-1830, Tome 20.djvu/283

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et tel sera le coefficient différentiel d’une fonction de et d’une autre quantité qui sera elle-même fonction de .

Il est essentiel de distinguer, dans cette formule, le qui se trouve dans le premier membre de celui qui se trouve dans le second ; le premier est relatif à considérée tant par rapport à que par rapport à sa fonction tandis que, pour déterminer l’autre, il faudra, dans considérer comme une constante.

Pour éviter l’équivoque, dans tous les cas semblables, lesquels se représentent assez fréquemment, Euler renfermait constamment entre deux parenthèses les symboles de dérivées prises relativement à une variable, de manière à traiter comme constantes toutes les autres variables, fonctions ou non fonctions de celle-là. Ainsi, par exemple, en supposant

et, en admettant que chacune des quantités, fût à la fois fonction des variables signifiait la dérivée de prise en considérant comme des constantes, tandis que représentait la dérivée de prise non seulement par rapport à , mais encore par rapport à considérés comme des fonctions de de sorte que, suivant la manière de noter d’Euler, la formule (62) aurait été écrite comme il suit :

Laplace a constamment employé la notation d’Euler ; mais, peu à peu, l’usage des parenthèses s’est perdu, et c’est véritablement une chose fâcheuse ; car la perfection des notations algébriques devrait