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Page:Annales du Musée Guimet, Bibliothèque d’études, tome 12-13.djvu/228

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Aspirants-Bouddhas, les uns purement imaginaires, personnifications de vertus, ou même de livres, les autres ayant vécu, ou du moins passant pour tels, saints personnages béatiflés, dont quelques-uns peuvent être considérés comme ayant eu une existence historique : par exemple le roi Srong-tsan Gampo et ses deux femmes, tenues pour des incarnations de Târâ, sous les noms de Târâ blanche (Sgrol-ma dkar-po) et de Târâ verte (Sgrol-ma-ljangs-ku).

Sgrol-ma Dkar-po.
Jam-yang.

À la tête de ces Bodhisattvas, et occupant une place si considérable qu’on le range souvent à côté des Dhyâni-Bodhisattvas, se trouve un personnage énigmatique quant à son origine, appelé Hjam-pai dbyangs-pa [1] (Mandjouçri) qui personnifie la science transcendante ou sagesse bouddhique. Ce Bodhisattva sublime se reconnaît aisément au glaive flamboyant [2] qu’il porte dans sa main droite et au

  1. Se prononce Jam-yang.
  2. Appelé « Sabre de grande intelligence » ; il sert à « couper les ténèbres de l’ignorance ».