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5o Récitation psalmodiée des formules (mantras et dhâranîs) qui doivent opérer l’incarnation du Bouddha dans la personne du prêtre ;

6o Prières pour obtenir les grâces désirées dans ce monde et dans la vie future ;

7o Bénédiction de l’assistance, soit par aspersion d’eau bénite, soit par l’imposition du chapelet, soit encore en posant sur la tête des fidèles le vase qui contient l’eau consacrée.

Ce rituel ordinaire est parfois susceptible de quelques modifications ; ainsi, dans la cérémonie du Prâtimokcha, il comporte : 1o Salut aux Bouddhas ; 2o Offrandes ; 3o Confession des péchés ; 4o Actions de grâce ; 5o Exhortation ; 6o Prières pour l’obtention de grâces temporelles ; 7o Pour des grâces spirituelles.

Parfois aussi, et notamment dans la cérémonie Ts’égroub célébrée en l’honneur de Tsépagmed afin d’obtenir une longue vie (ou la vie éternelle), l’officiant consacre du tchong (bière d’orge ou de riz) et des gâteaux de farine de froment qu’il distribue ensuite aux assistants religieux et laïques[1].

5. — Baptêmes, Mariages, Funérailles. — D’une façon générale, le Bouddhisme, dont l’idéal est tout entier dans la vie future, se désintéresse complètement des événements de la vie sociale qu’il tient pour un état inférieur, source perpétuelle de tentations et de péchés, le plus grand des obstacles à l’acquisition du Nirvâna. Il n’intervient qu’au moment de la mort afin d’assurer au défunt une bonne transmigration grâce à l’efficacité du secours de la religion.

Au Tibet, cependant, où la tolérance est plus grande, où le prêtre moins retenu se mêle davantage à la vie laïque, il daigne faire quelques concessions, en vue ou sous le pré-

  1. Quelques auteurs européens donnent, mais improprement, le nom d’Eucharistie à cette cérémonie à cause de sa ressemblance avec la communion sous les deux espèces.