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Page:Annales du Musée Guimet, Bibliothèque d’études, tome 6-7.djvu/438

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sembla contrebalancer le christianisme au moment où toutes les croyances orientales étaient accueillies dans la société romaine. On sait que Mithra, une des personnifications des forces physiques et morales, le Yazata du Soleil, considéré comme agent de la lumière vivifiante, avait pris place sous les Achéménides à côté d’Ormuzd ; mais était-ce le même Mithra dont on entendit parler pour la première fois dans le monde gréco-romain vers 70 de J.-C., et dont le culte, organisé sur le type des mystères de la Grèce ancienne, s’affirmait et triomphait au IIe et au IIIe siècle ? Le Mithriacisme plaisait par les mêmes raisons qui attiraient vers le christianisme, et Renan nous dit même que « si le christianisme eût été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eût été mithriaste ». Mithriaste, soit ; non pas mazdéen, car les mystères mithriaques n’ont aucun rapport avec la religion mazdéenne, qui devait rester définitivement l’apanage d’une minorité fidèle établie dans un pays où elle retrouvait des origines communes. En effet, il est impossible de méconnaître les affinités qui unissent l’Inde à l’Iran dans leur langue et dans leur religion. C’est peut-être même dans ces affinités que nous découvrons la raison de la bonne entente de nos réfugiés avec les populations de l’Inde.

Il convient maintenant de dire quels sont les documents dont nous nous sommes servi. Nous mettrons en première ligne la Parsee Prakâsh de M. Bomanjee Byramjee Patell et les deux éditions de l’ouvrage de M. Dosabhai Framji Karaka pour les événements généraux, et la Mumbai-no-Bahar de M. Ruttonjee Framjee Vatcha pour certaines biographies ; puis les livres, les brochures et Reports, gravures ou portraits qui nous sont venus directement de Bombay. Nous prions Shams-ul-ulma Ervad Jivanji Jamshedji Modi, secrétaire du Panchayet parsi, prêtre desservant l’Agyâri de Dadabhai Jijibhai, à Colaba, et M. M. M. Murzban, barrister at law, d’accepter ici l’expression de notre profonde gratitude pour l’aide bienveillante qu’ils nous ont constamment donnée et sans laquelle nous n’eussions pu mener à bien notre travail. Nous remercions également la