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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Rudrânî, tib. : Nag-mo drag-mo, épouse de Çiva, ou du moins divinité femelle çivaïte (Rgyud xvii, 2o).
Sa ga et Saga-ma, jeune fille de Campa, mariée à un des principaux officiers de Çravasti (Dulva iii, 114) proclamée « mère » de Ri dags-dzin et sœur de Prasenajit, roi de Koçala (Dulva iii, 120) ; elle pond trente-deux œufs d’où sortirent trente-deux fils que le roi Koçala fit mourir et dont il envoya ensuite les têtes dans un panier. Sagama leur mère (Dulva iii, 126-9).
Sa-ga-ma était renommée pour sa prudence et sa modestie (Dulva iii, 114) ; aussi Çâkya fit-il connaître les mérites acquis par elle dans des existences antérieures (Dulva 129-131). Sagama était au nombre des amis de Çâkya, elle lui offrit l’hospitalité à Çravastî lorsqu’il revint du lac Anavatapta (Dulva iii, 20o) ; un Vihâra fut bâti en son nom pour Çâkya et la confrérie (Dulva iii, 126). Elle invita encore Çâkya et donna à ses moines des costumes de bain, afin qu’ils ne se baignassent pas tout nus (Dulva iii, 135).

Nota. — Le nom sanskrit de Saga est Viçâkhâ. — Mṛgâra (tib. Ri-dags dzin), son beau-père, ayant été amené par elle au Buddha, on lui donna le nom de Mṛgâramâtâ, « mère de Mṛgâra » (Sp. Hardy, Manuel du bouddhisme, p. 216).

Sâgara, « Océan », roi des Nâgas, questionneur de Mdo xii, 2o, 3o, 4o.
Sâgaramati, « qui a la pensée de l’Océan », Bodhisattva, questionneur de Mdo xii, 2o, 3o, 4o.
Sa-gji. « La terre » ; description de ses ornements (Phal-chen 7o).
Sahalokadhâtu, une des provinces des nombreux Bouddhas, celle qui est dévolue à Çâkyamuni (c’est-à-dire ce monde-ci) ; néanmoins le Sahalokadhâtu est quelquefois attribué à Brahma (Mdo xii, 2o).
Sahi-sning-po, traduction du sanskrit Xitigarbha. Voir ce mot.
Sa-hts’o-ma, nom tibétain de Gopâ. Voir ce mot.
Saketana, tib. : Gnas-bcas, une des six villes remarquables de l’Inde (Dulva