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ANNALES DU MUSÉE GUIMET
Videha, tib. : Lus-hphags, « corps large », contrée de l’Inde où régnait Hphags-skyes-po. Le ministre d’État de ce roi s’enfuit à Vaïçâlî, où une nouvelle carrière s’offre à lui (Dulva iii, 78) ; a été le théâtre d’intrigues politiques sous le roi Bskyed-pa (Dulva xi, 253-307). Ce roi et les autres personnages dont il est question dans ce passage paraissent appartenir aux temps passés.
Vidya, tib. : Rig, « science ». Csoma semble dire que ce mot désigne une espèce de tantras à laquelle appartiendrait le Rgyud xvii, 2o dont le titre semble pouvoir s’interpréter : « Grand Tantra de la science supérieure. » Vidyâ désigne aussi la médecine.
Vidya-kara prabha, un des pandits indiens traducteurs des volumes I, II, III, IV, XI du Dulva, du Bhadra Kalpika (Mdo i), de Rgyud xvii, 2o ; xix, 16.
Vidya-karasanhi, traducteur de Rgyud xiii, 34o.
Vidya-mantra, écrit souvent Bija-mantra, « Mantra médicinal », mantra applicable à la guérison des maladies. Vidya mantra appliqué à la guérison d’une morsure de serpents (Dulva iii, 76) ; Vidya mantra de la paonne (Rgyud xiii, 2o, 15o) ; Vidya mantras (Rgyud x, 4o) ; Vidya mantra appelé Grand-Souffle (Rgyud xiii, 47o et xix, 4o) ; Vidya mantras appelé en tibétain sñing-po (Rgyud xix, 1o).
Le nombre des mantras qui servent pour les maladies sans être expressément qualifiés de Vidya-mantras, au moins par Csoma, est assez considérable : mais il en est peu qui s’appliquent à cette seule fin ; la plupart sont susceptibles de rendre d’autres services.
Vihâra, tib. : Gtsug-lag-khang, « résidence », nom donné aux résidences du Buddha ou de ses moines, soit à l’enclos, jardin ou parc, soit aux constructions établies sur le terrain. Ces Vihâras étaient des dons de rois ou de riches personnages.
Grand Vihâra de Çravastî (Jetavana), donné par un riche propriétaire, Anathapiṇḍada (Dulva iii, 306-65 ; iv, 127) ; autre Vihâr de Çravastî fondé au nom de Sagama (Dulva iii, 120) ; des dames de Çravastî visitent les Vihâras sous la conduite de Udâyi (Dulva v, 306).