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ZEND-AVESTA, — INTRODUCTION, V : ANALYSE DU YASNA


Hàs LXVI-LXVII. Consécration du zôhr aux Yazalas, aux Fravashis et aux diverses espèces d’eau.
Hàs LXVIII-LXIX. Consommation de l’âb zôhr : offrande réelle des libations aux Eaux en général, invoquées sous le nom d’Ahurâni.


Hàs LXX-LXXII. Fin de tout le sacrifice.
Hà LXX. Invocations générales aux Amesha-Speñtas ; vœux de sainteté.
Hà LXXI. Récapitulation générale des invocations, à fin de n’oublier aucune divinité importante.
Hà LXXII. Dissolution du faisceau de Baresman, annonçant la fin de la cérémonie, opérée en récitant les exorcismes du Hâ LXI.


Le dernier acte du sacrifice consiste à jeter dans le puits du temple l’eau zôhr (le zôhr melavvi : pp. lxiv et 441). Cette eau zôhr est en réalité identique au Parâhôm préparé au cours du Hômâst. Le Parâhôm, en effet, n’est autre qu’un mélange de Hôm, d’Urvarãm, de Jîvâm et d’eau Zôhr proprement dite (cf. p. lxv) ; et l’eau zôhr qui est jetée dans le puits contient également du Hôm, de l’Urvarãm et du Jîvâm. Le liquide versé sur le Barsom, dans le vase à eau et dans le puits (pp. 416-426), ce n’est pas la Zaothra pure et simple, c’est « la Zaothra, unie au Haoma, au [lait] de la vache, au Hadhânaêpata » (LXVIII, 1), c’est-à-dire du Parâhôm. Le Nîrangistân, (§ 69, n. 6). atteste en toutes lettres cette identité : zagi Parâhôm zôhrak-ci jûdtar lûit « le Parâhôm qui ne diffère pas du zôhrak ».
Autrement dit, dans les deux parties du Yasna l’offrande est la même : la différence des deux sacrifices consiste uniquement dans l’intention du sacrifice, dans la personne du bénéficiaire. Dans le premier sacrifice, c’est l’homme qui consomme l’offrande pour son propre bénéfice, pour absorber en lui les vertus de vie et de force de la plante sainte et de l’eau sainte : dans le second sacrifice, c’est la nature extérieure, représentée par le Barsom, symbole de la nature végétale, par l’eau de la cuve et l’eau de puits, symbole des Eaux universelles, qui reçoit l’offrande et qui reçoit par elle force et pureté. L’homme fait alors sur terre et dans son petit domaine ce que fait en grand le prêtre mythique Gôpatshàh : « Gôpatshàh se tient en Irànvêj, dans le Keshvar de Khvanìras ; des pieds à la ceinture il est