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ANNALES DU MUSÉE GUIMET
dire avec description du rituel, publiée en 1888 par Tahmuras Dinshawji Anklesaria[1]. Cette description très détaillée n’est point l’œuvre de l’éditeur : il n’a fait que reproduire, en rajeunissant le texte quand la langue était vieillie ou obscure, une édition plus ancienne parue en 1871, celle de l’Akhbâri Saudàgar[2]. C’est l’édition Tahmuras que nous avons suivie dans notre traduction et dont nous avons inséré presque toutes les indications, malgré leur âge récent, parce qu’elles nous fournissent un tableau d’ensemble du sacrifice — et un tableau daté — nous donnant l’usage présent des Parsis de l’Inde[3].
Une autre source, plus ancienne, mais sommaire, se trouve dans les manuscrits du Yasna, avec traduction pehlvie, copiés en Perse. J’ai pu utiliser, grâce à M. West, qui a bien voulu me communiquer sa recension, le manuscrit le plus précieux de cette série, le manuscrit du Dàstur Peshotan[4]. Nous avons reproduit toutes les indications rituelles de ce manuscrit, soit dans le texte, soit en note ; dans le texte, quand il y a accord absolu avec le rituel gujrati[5] ; en note, quand il y a quelque différence.
Si le lecteur suit dans notre traduction le rituel gujrati et le compare dans son ensemble avec les indications rituelles du Yasna pehlvi, il trouvera un accord général dans l’ensemble et des divergences considérables


  1. Avesta, The Sacred Books of the Parsis, Part I, Yasna bà Nîrang ; Bombay, at the Fort Printing Press ; year of Yazdajard 1257, A. C. 1888 ; pp. 28 (préfaces gujratie et anglaise) ; 26 (Paragra), 349 (Yasna, Vispéred et Yasna Rapithwin). Le texte zend reproduit l’édition de Westergaard : il donne à la fin la liste comparative des lectures de Westergaard et de Geldner, là où les deux éditions diffèrent.
  2. La grande édition en quatre volumes grand in-8o, connue sous le nom de Tamâm Avastâ, qui forme toute une encyclopédie zoroastrienne. Malheureusement le zend est en caractères gujratis, ce qui rend l’édition peu maniable et donne un texte flottant. — La première édition avec nîrang date de 1850 (Ervad Aspandyarji Framji Rabadi).
  3. 3. Elle a été publiée principalement pour l’usage des candidats au Nàvar.
  4. Sur ce manuscrit, voir plus bas, ch. VII, ii, 1o.
  5. Pour distinguer les deux sources nous mettons entre guillemets les indications prises au rituel pehlvi, autrement dit les nîrangs. Exemple : p. 201, la première indication et les deux dernières sont prises du rituel pehlvi ; la seconde est prise du rituel gujrati.
    Nous donnons en note le texte de tous les nîrangs, de façon que notre commentaire contient en fait une édition du rituel pehlvi, qui permettra au lecteur de rectifier lui-même nos traductions, le cas échéant.