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ANNALES DU MUSÉE GUIMET
publié d’édition liturgique analogue à celle des Rasmis, Mais le fait que le rituel compliqué du datûsh, tel qu’on le trouve dans les nirangs iranis, se retrouve chez les Qadîmis (v. page 139), joint au fait que les Qadîmis ont pris leur calendrier à leurs frères de Perse, laisse penser qu’ils leur ont aussi emprunté leur rituel, d’autant plus que le rite du dâtush, dont l’authenticité est établie par le Nîrangistân, est absolument inconnu aux kiryàs du Yasna de Hôshangjì, qui sont le document le plus ancien du rituel parsi de l’Inde. Il devient donc probable que le dâtush n’est pas, chez les Qadìmis, un souvenir archaïque, mais un emprunt récent et qu’en donnant côte à côte le rituel rasmi et le rituel irani, nous exposions du même coup le rituel comparé des deux sectes de l’Inde. Si tel est le cas, le rituel qadìmi aura sur celui de la secte dominante l’avantage d’être plus archaïque, plus complet et plus proche de la tradition primitive, et il serait très désirable qu’un Qadìmi fît pour le rite de sa secte ce que M. Tahmuras et ses prédécesseurs ont fait pour le rite rasmi.