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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

2 (4). Nous lui sacrifions, en tête de ses adorateurs 4 4.[1] qui vivent avec le bœuf 5[2].


3 (6). Nous lui sacrifions, par ses noms de Seigneur, ses noms de Grand Sage 6[3], ses noms bien-aimés et très bienfaisants ;

nous lui sacrifions, de tout notre corps et de toute notre âme.

Nous lui sacrifions, et aux Fravashis des justes, hommes et femmes.

4 (9). Nous sacrifions à Asha Vahishta 7[4], le très beau, l’immortel bienfaisant, qui est lumineux 8[5], qui est toute chose bonne 9[6] ;

nous sacrifions à Vohu-Manô et au bon Khshathra 10[7] ; à la bonne Religion 11[8] et la bonne Maîtrise 12[9] et la bonne Armaiti 13[10].

Yêńhê hâtâm 14[11].


________________________


a

  1. Comme chef du sacrifice, comme pêshpâi. — yasnya est généralement une épithète des dieux et signifie « digne de recevoir le Yasna » (Y. 1, note 70) : ici il est actif, « qui donne le Yasna, ishtâr » et désigne les acolytes du Zôt dans le sacrifice : cf. Dâdistàn, XLVIII, 13.
  2. 5. Ou « qui vivent du bœuf » ; cf. XII, 3 [XIII, 10] : le bœuf nourrit l’homme et l’homme remercie Ahura qui a créé le bœuf, § 1.
  3. 6. Les noms qu’il reçoit en sa qualité de Seigneur (àhûiryà, khûtâî) et ceux qu’il reçoit en sa qualité de Grand Sage (mazdà, dânâk) ; cf. p. 21. — Voir l’énumération de ces noms, Yasht I, 7-8, 12-15.
  4. 7. Le premier Amshaspand : voir page 24.
  5. 8. Au figuré et au propre comme Génie du feu.
  6. 9. La sainteté étant le bien suprême.
  7. 10. Le second et le troisième Amshaspand : l. l.
  8. 11 Daèna ; le Mazdéisme.
  9. 12. Fsératn, sardârîh. Le pehlvi ajoute en glose Khordat et Amurdat ; mais c’est là une glose isolée et amenée par le désir de retrouver les deux Amshaspands qui manquent, bien que la présence de Daêna prouve que nous n’avons pas affaire à un énumération stricte des Amshaspands. Le mot se retrouve plusieurs fois ailleurs et est expliqué « la maîtrise exercée avec vertu » (XXXIX, 15, amat sardârih pun frârânîh obdûnand ; XIV, 17 a la glose Khordat Amurdat, mais Nériosengh suppose un glose identique à celle de XXXIX, 15 : Kila svâmitvam vastuni uttamam karomi ; Y. L, 4, définit Fsératu « la maîtrise des chefs de la religion » (sardârih rat î dîn bûrtârân (XXIII, 12 : sardârih). Fsératu est donc une personnification du Ratu, la Direction morale. Le mot est évidemment un composé de ratu : fsé ne peut guère être autre que la contraction de vasé, à volonté : vasé-ratu ; cf. vasé-khshathra.
  10. 13. Armaiti, le quatrième Amshaspand ; les deux derniers, d’ordre matériel, sont laissés de côté.
  11. 14. Voir Hà IV, 26.