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ZEND-AVESTA  : YASNA 9. — HÔM-YASHT 1
31 (9). Frappe pour le juste, qui veut détruire, tête et corps, le tyran méchant et insultant 96[1], ô Haoma d’or !


Frappe pour le juste qui veut détruire l’Ashemaogha impie 97[2], destructeur du monde 98[3], qui de notre religion donne 99[4] la pensée et la parole 100[5], et ne la réalise pas dans les œuvres 101[6].
32 (101). Frappe pour le juste, qui veut détruire le corps de la courtisane 102[7], livrée à la magie 103[8], qui abrutit 104[9] et protège 105[10] celui dont 106[11] l’âme oscille 107[12] comme un nuage poussé par le vent, ô Haoma d’or !

Oui, pour le juste qui veut la détruire, ô Haoma d’or !



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a

  1. 96. aiwivôizhdayañtahê : N. adhikânandadâtus ; lire adhikanindâdâtus(cf. Y. XXXII, 10 c : vadaré vôizhdat, parisphutam nindâm).

    kameredhem (v. note 74), construit avec kehrpem, en dépendance de nàshemnâi.
  2. 97. Voir note 57 ; l’Ashemaogha est ici le mauvais prêtre qui ne fait point ce qu’il prêche.
  3. 98. En ce qu’il amène sa perdition.
  4. 99. Dans son enseignement, comme « Aêhrpat ou Dastôbar ».
  5. 100. màsvaca : P. minishn ûgavishn, N. manô vacô ; dvandva formé de manas vac.
  6. 101. nôit shyaothnàish apayañtahê, lâ pun kûnishn barâ âyâpit « ne l’atteint pas en actes ».
  7. 102. jahikayâi ; dans la Bundahish la Jahi personnifie le Génie de la débauche : sur terre, c’est la femme de mauvaise vie.
  8. 103. yàtumaityài, livrée au yàtu : V. note 53.
  9. 104. maodhanô-kairyâî : P. mûtak kartâr, N. mandatvam kurvânâyâm.
  10. 105. upastâhairyài, madam panâhih bûrtâr aigh panâhîh î vinâskârân obdûnand « qui apporte protection, c’est-à-dire qui protège les pécheurs ». Comme upasthà désigne en sanscrit les parties sexuelles de la femme, on a proposé : « qui s’offre, qui se donne » ; mais outre que dans ce sens l’emploi de bar avec upastà serait plus qu’étrange, la formule Auramazdà màm upastâm abara « Ahura Mazda me porta secours » empêche de traduire upastàhara autrement que « qui porte secours » ; il s’agit des secours de la magie que la Jahi met au service de ceux qu’elle séduit ; cf. note 106.
  11. 106. yèńhê, masculin, ne peut se rapportera la jahika ; il se rapporte aux esprits faibles qu’elle a séduits.
  12. 107. frafravaiti : P. frâj nafalûnît (ou fravît ?), prasphurati.

t. i. 13