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HÂ 10 — HÔM YASHT 2

Le Râspî jette de l’encens sur le feu.


1. Qu’ils s’enfuient d’ici 1[1] ! Que s’enfuient les Daêvas et les adorateurs des Daêvas 2[2].

Que le bon Sraosha 3[3] demeure ! Qu’ici demeure Ashi Vanuhi 4[4] ! Qu’ici se plaise Asbi Vanuhi, dans cette maison qui est à Ahura, qui est à Haoma, saint de naissance !


2 (4). Je célèbre à haute voix ton mortier inférieur 5[5], où sont déposées les tiges 6[6], ô dieu à la belle intelligence !
  1. 1. Chassés par l’encens : cf. Vd, VIII, 79-80 [246].
  2. 2. vi daèvàonhù vi daèvayo, non pas « les Daêvas et les Daêvis (Daêvas femelles) » ; daèvayô = P. shêdâ ayyârîh, N. devasahâyyâs « amis des Daêvas », c’est-à-dire shêdâyâzak « adorateurs des Daêvas » ; daêvi est un adjectif masculin formé de daéva sur le type âhùiri, zarathushtri.
  3. 3. Le Génie de l’obéissance à la loi : voir Y. LVI-LVII.
  4. 4. La piété et les biens qu’elle apporte en récompense : voir Yt. XVII.
  5. 5. Le havana, le mortier où l’on broie le Haoma, est composé de deux parties, qui sont : le mortier proprement dit et le pilon, appelés dans les textes postérieurs hâvan et dast ( « la main » ). L’Avesta n’a pas deux termes spéciaux : havana désigne tout l’instrument, et le mortier proprement dit est appelé fratarem havanem, « hâvan inférieur, ou partie inférieure du hâvan » et le pilon uparem havanem ou « partie supérieure du hâvan ».

    fratarem, frôttûm « inférieur » : fratara est le premier de deux en partant d’en bas.

    uparem, apartûm « supérieur ». Dans les kiryâs de Pt4 ad Y. XXVII, 1, le pilon est appelé apar hâvan, v. Yasna XXVII, note 1.
  6. 6. Litt. « qui prend tes tiges » ; le pehlvi : « où je prends tes tiges, c’est-à-dire où je les mets ».