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ZEND-AVESTA : YASNA 12. — FRASTUYÊ
louant les Amesha-Speñtas, sacrifiant aux Amesha-Speñtas.
Je fais goûter 2[1] tous les biens du monde à Ahura Mazda, le dieu bon, aux bonnes mesures 3[2] ; saint, brillant et glorieux, de qui viennent toutes les choses excellentes ; à lui de qui vient le bœuf, de qui la Sainteté (l’Asha), de qui la Lumière 4[3], de qui la félicité jointe à la Lumière 5[4].
3 (9). Je donne de toute mon âme 11[10] à ceux qui à souhait viennent [à la loi], qui à souhait vivent [dans la loi], vivant du bœuf sur cette terre 12[11]. Ma louange appelle sur eux les biens que la prière apporte à la sainteté.
Puissé-je jamais n’amener sur les villages mazdéens désastres et désolation, fût-ce pour sauver ce corps et cette vie 13[12] !
- ↑ 2. cinahmî, rendu câshîm (P.), âsvâdayâmi N. « je fais goûter », avec la glose explicative : « c’est-à-dire je mets en la possession d’Auhrmazd ». Je le fais jouir des biens qu’il me donne en les employant aux usages qu’il approuve.
- ↑ 3. Vañhavè vohu-maitè ; la même expression reparait Vd. XIX, 11, 37, où elle désigne Vohu Manô qui est en effet le dieu du bon sens, des mesures justes (cf. Y. X, note 371 : la construction prouve qu’ici ce sont des épithètes d’Ahura, dont d’ailleurs Vohu Manô est une simple abstraction.
- ↑ 4. raocào, les espaces lumineux, la lumière infinie, où se trouve le Paradis.
- ↑ 5. La félicité du Paradis. Expression imitée des Gàthas : Y. XXXI, 7 a.
- ↑ 6. Le Génie de la piété humble et soumise, et aussi le Génie de la terre ; p. 24.
- ↑ 7. Puissé-je avoir ses vertus et les biens qu’elle donne !
- ↑ 8. us… stuyê ; la louange de l’Asha et des dieux.
- ↑ 9. tàyâatcà bazanhaicà ; stenas (cauras), hathî (balâtkârî) ; le larron qui dérobe et le brigand qui prend par force. Cf. Yasna LXV, n. 23 (Nîrangistân, § 63).
- ↑ 10. zyànayaêcâ vîvàpatca ; zyân vîâpânîh (P.), hânîbhyasca udvâsebhyasca (N.) : zyàni est le mal fait par les hommes ; vivàp (origine de vîyâpân, p. bîâban « désert », est la désolation de la terre inculte et déserte.
- ↑ 11. fera manaêibyô ràonhê « je donne avec la pensée » c’est-à-dire je leur souhaite tous les biens.
12. vasé-yàîtim vasê-shéitim, « l’allée à volonté, la demeure à volonté », abstrait collectif pour « ceux qui viennent à la loi selon le désir (d’Auhrmazd ?), ceux qui demeurent dans la loi selon le désir » (P.). - ↑ 12. Les laboureurs, dont la formule précédente protège le troupeau.
- ↑ 13. nôit astô nôit usbtànahê cinmâni. La glose ajoute : « ni pour une vie plus heureuse, ni pour une vie plus longue, je ne renoncerai à la religion » (Iâ shapir zivishnih râi Iâ vîsh zîvishnîh râi min danâ dîn lakhvâr yakôyamûnam). Cette glose a passé dans le Patet. — C’est par la prière et le sacrifice que le prêtre amène tous