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HA 12, 8 ; 18 (SP. 13, 27 ; 14). — ÂSTUYÊ



8 (27) Àstuyê. Je loue la bonne pensée, je loue la bonne parole, je loue la bonne action ; je loue la bonne Religion de Mazda, qui repousse les querelles et fait baisser les armes 23 23.[1] ; qui suit le Hvaêtvadatha ; qui est sainte 24[2] ; qui est la plus grande, la meilleure, la plus belle des créatures, présentes, [passées] 25[3] et futures ; qui est suivante d’Ahura, suivante de Zarathushtra.

A Ahura Mazda je fais goûter toutes les choses bonnes 26[4].

Voilà la louange (âstûitish) de la Religion de Mazda 27[5].
G. XIII, 1 (Sp. XIV, 1). — 1. Je proclame Ahura Mazda Ratu du chef de maison 1[6], Ratu du chef de bourg, Ratu du chef de district, Ratu du chef de pays.
  1. fraspà-jankhedhràm, frâj ramîtûat ayôjishn, parityaktaprativàdam (N.) : fraspà « jeter, rejeter » ; cf. Vd. III, 41, 142, où le mot est aussi employé à propos de la religion qui rejette loin du coupable (spayêiti) les fautes qu’il a pu commettre. Il s’agit ici des querelles et des procès qu’elle concilie ou qu’elle tranche. — nidhàsnaithishâm, composé comme fraspâ-yaokhedhràm.
  2. 24. Le mariage entre consanguins. Voir l’Appendice, p. 126.
  3. 25. Suppléé d’après le pehlvi yalvûntàn et d’après la formule haitimca bavaintimca bûshyêintîmca (Y. XIX, 9, 22).
  4. 26. « C’est-à-dire que je mets toute chose, racine et fruit, en la possession d’Auhrmazd ». — Cf. p. 119, note 2.
  5. 27. àstûitish : titre postposé qui a tout l’air d’une glose marginale entrée dans le texte.
  6. 1. Dans la hiérarchie stricte du Zoroastrisme, chaque classe d’êtres a son Ratu, c’est-