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ZEND-AVESTA  : YASNA 17. — APPENDICE

Le feu Bahrâm, proprement le feu de victoire 16[1], est le feu dans toute sa pureté et dans toute la puissance attachée à sa pureté, par opposition au feu tombé en déchéance par l’usage domestique et industriel. Dans chaque province, il devait y avoir un feu Bahrâm, qui est pour cela dahyupat « chef de pays », et le feu commun, après avoir servi à ses usages profanes, remonte à sa pureté en retournant au feu Bahrâm. D’après les Rivâyats le feu de cuisine qui a servi trois fois devait être porté à un feu dit Âdarân ou Adarân shâh « Bois des feux » et dont il y avait un dans chaque ville ou chaque bourg ; on y portait les autres feux de la maison tous les sept jours. L’Âdarân lui-même était porté tous les ans, ou au moins tous les trois ans, au feu Bahrâm, qui est le résultat de 1001 feux, pris de quinze espèces de feux différents (Anquetil, II, 531, note 2). On verra au Vendidad (Vd. VIII, 81-96) les cérémonies suivies pour former le feu Bahrâm.







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  1. 16. Bahrâm est la forme persane  ; Varahrân la forme pehlvie, Verethragfhna la forme avestéenne  : il ne faut pas confondre le feu Bahrâm avec Bahrâm, Génie de la victoire, malgré leur parenté morale (voir Yasht XIV).