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ZEND-AVESTA : YASNA 19. — BAGHAN YASHT 1


ô mon fils, que la religion et la royauté (Din et Mulk) sont deux sœurs qui ne peuvent exister l’une sans l’autre ; car la religion est la base de la royauté et la royauté la protectrice de la religion 8[1]. » Dans la légende épique, Jamshid, le souverain idéal, réunissant en lui le Pape et l’Empereur, s’écrie à son avènement : « Par la gloire divine, je suis à la fois Prince et Prêtre (hamam Shahriyâri uham Maubadi) ; j’empêcherai les méchants de faire le mal et je guiderai les âmes vers la lumière 9[2]. »

La seconde phrase ne présente de difficulté que dans l’ellipse du verbe d’appartenance ; littéralement : « les dons 10[3] de Vohu Mauô pour actions du monde à Mazda », c’est-à-dire que Vohu Manô, qui est l’appariteur du Paradis (Vend. XIX, 31), donne ses récompenses à celui qui dans le monde fait ce qu’Ahura désire 11[4].

La troisième phrase est imitée d’un vers des Gàthas :

tat Mazdà tavâ khshathrem yâ erezhjyôi dâhî drigaovê vahyô (LIII, 9 d).

« Cette royauté est tienne, ô Mazda, qui améliore le sort du pauvre honnête » (cf. Y. XIX, 14, 35). Le premier terme peut signifier : « cette royauté est à toi », ou bien : « vient de toi », c’est-à-dire que le bon roi fait régner Ahura ou bien qu’il règne par Ahura. Le commentaire a les deux explications. Le passage du Y. XIX, 14, 35 (cf. note 50) nous décide en faveur du premier sens.

Kn tête des Yashts et des Gâhs et dans un grand nombre de passages du Yasna (Introd. § 13 ; Y. VIII, 9 ; XI, 16 ; XIV, 4 ; LVII, 1 ; LIX,32 ; LXV, 19 ; forme écourtée Yt. VII, 1 et 28. XXVI, 11 ; l’Atravakhsha remplace le zaotar Y. XV, 4 ; et Vp. III, 6), l’Ahuna Vairya est réduit à la première

  1. 8. Maçoudi, II, 162.
  2. 9. {{persan}}[en écriture {{arabe}} ?]
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    Shâh Nàma, éd. Vullers, p. 23.
  3. 10. dazdà, traduit duhishn, c’est-à-dire » dons » ; car il est glosé mizd upâtdahîshn : « salaire et récompense ».
  4. 11. aigh zak obdûr and Auhrmazd apâyat.