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ZEND-AVESTA : YASNA. — HA 22
Le baresman étant déposé 2[1], avec la libation, pour le créateur Ahura Mazda, brillant et glorieux, et pour les Amesha-Spentas ;

j’appelle au sacrifice ce Haoma, pieusement préparé 3[2].

J’appelle au sacrifice le [lait] vif de la vache, pieusement préparé 3.

J’appelle au sacrifice cette plante de Hadhanaêpata, pieusement préparée.
2 [5]. Des Bonnes Eaux, j’appelle au sacrifice ces libations, unies au Haoma, au [lait] de la vache, au Hadhanaêpata 4[3] ;

Des Bonnes Eaux, j’appelle au sacrifice l’eau de Haoma 5[4].

J’appelle au sacrifice le mortier d’argent ;

j’appelle au sacrifice le mortier de cuivre 6[5].
3 (3). J’appelle au sacrifice cette plante-ci qui sert de baresman ; et l’Adoration des Maîtres 7[6], prompte à accourir 8[7] ; et l’Étude et la Pratique de la bonne Religion Mazdéenne ; et la Récitation des Gâthas, et l’Adoration des Maîtres, prompte à accourir, [l’Adoration] du saint, maître de sainteté.

J’appelle au sacrifice ce bois et ces parfums, pour toi, ô Atar, fils d’Ahura Mazda.

Et j’appelle au sacrifice toutes les bonnes choses, créées par Mazda, issues du Bien ;
  1. 2. « Sur le Barsôm-dàn » : Vp. IX, 1.
  2. 3. Qui va l’être ; cf. Vp. X, 1 : Haomanâm uzdâtanàm uzdâhyamnanâm.
  3. 4. Elles seront mêlées en effet au Hôm, au jîvâm, et à l’Urvarâm : voir Y. XXV, 1.
  4. 5. Les Bonnes Eaux, c’est-à-dire les eaux du présent sacrifice, sont mêlées au Haoma sous deux formes : eau consacrée ou libation, zaothra (Y. XXV, 2) ; eau simple, prise de la kundî, âp haomya (Y. XXVI, kiryâ du § 11).
  5. 6. Il est probable que l’on récitait l’une ou l’autre formule, selon que le mortier était en métal commun ou en argent : les instruments du sacrifice, dit Anquetil, « doivent être de métal (les riches en ont d’argent) pour qu’on puisse les purifier plus facilement » (Zend Avesta, II, 534). On serait tenté de traduire asmanaèibya « de pierre », asman signifiant « pierre » : se rappeler que les mortiers de pharmacien, hâvan, sont de marbre blanc ; mais le pehlvi traduit asîmîn « d’argent » et non sangîn, et il faut supposer que le nom de la pierre, asman, a donné son nom à l’argent asîm sim, par quelque association qui nous échappe, peut-être la similitude de couleur.

    hàvanaêibya, au duel, l’instrument étant composé de deux parties, le mortier proprement dit et le pilon, « le havana inférieur et le havana supérieur » (Y. X, note 5).
  6. 7. Ratufritîm : voir Y. III, note 49.
  7. 8. jaghmûshîm.