Page:Annales du Musée Guimet, tome 21.djvu/329

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
183
ZEND-AVESTA : YASNA. — HA 22

la Loi ennemie des Daêvas 17, la loi de Zarathushtra ;

la longue Tradition 18 de la bonne Religion mazdéenne ;

la Propagande 19 de la Parole Divine ;

l’Intelligence qui retient la Religion mazdéenne 20 ;

la Connaissance de la Parole Divine 21 ;

l’Intelligence naturelle, créée par Mazda ; l’inlelligence acquise par Toreille, créée par Mazda 22 ;

26 (21). le Feu, fils d’Ahura Mazda,

toi, ô Feu, fils d’Ahura Mazda, avec tous les autres feux ;

le mont Ushi-darena, créé par Mazda, siège de sainte félicité ;

27 (31). toutes les divinités saintes du monde spirituel et de ce monde ;

les redoutables, victorieuses Fravashis des saints, les Fravashis des premiers fidèles, les Fravashis de mes proches parents : divinité invoquée par son nom 23.

17. Voir Y. I, note 49.

18. Ibid., note 50.

19. zarazdàtôisli màtlirahê speûtahê : raoàk daliislinilii Mdnsaraspand « l’action de faire circuler la Parole Divine » ; cf. Y’t. IX, 26.

20. uslii-darethrem daénayâo : ôshdâshtdrih Mdnsaraspand « l’action de tenir dans son intelligence la Parole sainte ».

21. vaêdhim ; Cf. Y’asna XIII, 3, et note 11.

22. Les connaissances de l’homme sont le fruit soit de l’intelligence naturelle, soit de l’étude : l’une est dite âsnù khratu « l’intelligence naturelle » ou peut-être mieux « l’intelligence bien née, bien faite » (âsna — *à-zana *â-zua ; cf. à-zâta « noble » ; àsna est traduit en sanscrit suçila « de bonne nature » ) ; l’autre est gaosliô srùla khratu « l’intelligence entendue par l’oreille ». — « Qui n’a point l’intelligence naturelle, dit le Grand Bundahish, ne peut rien apprendre de l’intelligence acquise ; qui a l’intelligence naturelle sans l’intelligence acquise, l’intelligence naturelle ne lui sert de rien ». « La connaissance, dit le Dlnkart (éd. Peshotan, ch. lxxx ; p. 409 dans West, Pahlavi Texts, II), naît de l’union de l’intelligence naturelle et de l’intelligence acquise ; la première est femelle, la seconde est mâle » (sans doute comme fécondant l’autre). — L’explication du nom des Mages, donnée par les Parsis à Chardin, conserve un souvenir étrange et confus de cette distinction : « magouch, c’est-à-dire homme sans oreilles, pour insinuer que leur Docteur avoit puisé toute sa science dans le ciel et qu’il ne l’avoit pas aprise par l’ouïe comme les autres hommes » (Voyages., III, 130, éd. d’Amsterdam).

23. Sous le nom à’Artdfarvart (Ashaonàm fravashayô).