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ZEND-AVESTA : YASNA. — GATHA AHUNAVAITI 1


et la Bonne Pensée) qui reparaissent à chaque strophe et font comme le motif de tout le Hâ.

Consulter Dînkart, IX, 5 [Sûtkar], 28 [Varshtmânsar), 50 (Bak).

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Le Zôt prend le tâè, en asperge le Barsom et dit avec le Râspî :

1. Ahyâ yâsâ. — Dans ma prière, les mains tendues, je demande cette joie : [d’accomplir] toutes les œuvres de sainteté, [qui font] la loi primitive de Mazda, l’Esprit du Bien 1[1] ; et de [recevoir] l’intelligence de Vohu Manô, pour que je sache satisfaire Géush Urvan 2[2] (2 fois) ;


Le Zôt seul :


2. Moi qui viens à vous, ô Mazda, avec Vohu Manô 3[3], afin que vous me donniez dans les deux mondes, celui des corps et celui de l’esprit 4[4], les biens que l’on obtient par Asha 5[5], et avec lesquels vous faites le bonheur de ceux qui vous réjouissent 6[6] ;

3. moi qui me donne à vous 7[7], ô Asha 8[8], et à celui qui est le Premier [de tous] 9[9], Vohu Manô, et à Ahura Mazda, auxquels appartient l’indéfectible

  1. 1. Pour faire toute chose « suivant l’idéal des Gâthas » (pun gasânîgîh) ; cf. n. 41.
  2. 2. Les dons naturels d’une intelligence bien douée, l’àsnô khratu, qui est sous la dépendance du Vohu Manô (l’Amshaspand de la Bonne Pensée ; voir Y. XXII, 25, note 22). — « Pour que je sache prendre soin intelligent des troupeaux » (P.). — Géush Urvan, Gôshûrûn, « l’Ame du Bœuf », est le Génie qui veille sur la vie animale ; voir Hâ XXIX.
  3. 3. Avec la vertu : « par la vertu parfaite il vient en l’appartenance d’Auhrmazd » (P.).
  4. 4. Le monde visible et le monde invisible, la terre et le ciel.
  5. 5. àyaptà ashàt hacâ ; samriddhatvam sadvyâpârât prdpgam (N.), « la prospérité qui doit être obtenue par la vertu ».
  6. 6. yâish rapañtô daidit hvàthrè ; litt. « par lesquels il [Ahura] mettrait dans le bonheur ceux qui [le] réjouissent » (P. man ô olà î râmînîtâr yahbùnêt khvârih « qui donnent le bien-être à ceux qui [vous] réjouissent » ; — N. « Donne-moi la prospérité qui doit faire le bonheur de ceux qui réjouissent les Dieux et les gens de biens » ). — On serait tenté de corriger daidit en daidita, qui rétablirait le rythme du vers et l’accord des personnes.
  7. 7. ufyâni ; voir page 147, note 7.
  8. 8. Asha Vahishta, Ardibahisht, Sainteté Parfaite, le second des Amesha-Speñtas ; voir page 24.
  9. 9. « Il est le premier en ce qu’il a été créé avant les autres Amshaspands » (N. ; cf. page 23).