feront*® démons et hommes : il est l’arbitre souverain^® : faisons donc comme il désire^*.
5. L’âme et les mains tendues^^, adorant Ahura entre vous [tous] mon âme ira avec la vache Azî^^, et j’éclaircirai mes doutes auprès de Mazda*® : car pour l’homme à la vie droite il n’y a pas de mort*®, ni pour le vaillant travailleur : elle n’est que pour les méchants.
6. Ahura, qui le connaît, a dit de sa bouche le moyen de salut contre la Destruction*’^ : mais les hommes n’ont point pris de Seigneur (ahu) et de Maître (ratu) conformément à la loi sainte**.
P.) ; sahvàré est déjà employé au sens général du persan moderne sakfiun « chose, affaire ». Glose : « il sait faire le compte des péchés et des bonnes œuvres » (P.) : Allusion à la balance des comptes qui doit décider du sort des âmes. Cf. Y, XXXll, 6 d, note 23 ; Yt. I, 7.
19. pairi-cithit… aipî-cithît, pêsh… akhar « avant… après… » ; cithit est une formation pronominale (cit —j— it ?).
20. hvô vîcirô, zak barâ vicitâr « il est celui qui choisit » (c’est-à-dire qui décide de ce qui est juste ; A’âr udinâ barâ vicînît).
21. « C’est-à-dire que son désir soit le nôtre » (P.).
22. ustànâish ahvâ zastâish : ûstân ahûih.. u ûstân zastîh, c’est-à-dire de toutes ses forces d’esprit et de corps.
23. frinemnâ, nominatif pluriel : « nous, priant » ; au vers suivant la construction change et le sujet devient « mon âme », mé urvà. — « Entre vous [tous] », c’està-dire « je prie surtout Auhrmazd entre tous les Amshaspands » (P.)
24. Litt. « mon âme [sera] de la vache Azî », c’est-à-dire elle me donnera sa récompense. La vache Azi est la vache de trois ans (trivârshiki), l’âge où elle est le plus précieuse et donne le plus (rânyô-skereti ; Y. XLIV, 6 c). Il s’agit à la fois de la récompense terrestre et céleste : le bon laboureur aura sur terre la vache Azî, et dans le ciel son âme aura aussi sa vache Azî, c’est-à-dire une récompense qui est là-haut ce que la vache Azî est sur terre.
25. hyat mazdàm dvaidi ferasàbyo ; litt. « quand, dans le doute, avec questions à Mazda ». — dvaidî ; pun gûmànig (substantif abstrait, formé de dva « deux », avec le sufûxedi ; cf. advào (a-dvâo) « absence de doute » : Y. XXXI, note 6.
26. « Celui qui vit avec droiture, il n’y a pas de mort pour son âme » (P.).
27. vyânayâ : P. vicârishn, N. viçuddhim ; peut-être de vy-â-nî « écarter >> ; — vafusb : P. vashûpishn, N. vinâçana ( « il a dit qu’il y a remède au mal qui vient d’Ahriman ». Ce moyen de salut est la soumission à la religion d’Ahura (voir la strophe 7) et aux autorités établies par elles, l’ahu et le ratu.
28. « On ne peut pas échapper [au mal qui vient d’Ahriman] parce que les hommes ne considèrent pas le Seigneur (le Khûtà ou Abu, le maître temporel) comme Seigneur… et ne traitent pas non plus comme il convient le maître spirituel » (le Dasiôbar ou Ratu) ; cf. Vd. 1, 20.