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HÂ 32 — GÂTHA ÂHUNAVAITI 5



1-5. Les prétendues vertus sociales et laïques ne sont rien par elles-mêmes sans la foi, sans les vertus religieuses et morales, représentées par la religion de Mazda. Le bon parent (hvaêtush), le bon confrère (verezéna), le bon serviteur (airyaman) 1[1] se présentent à Ahura, lui demandant les récompenses qu’il promet à ses suivants ; il les repousse, parce qu’ils sont infidèles : « Vous n’êtes que des Daêvas ; vous adorez le Mensonge et l’Orgueil, vous arrêtez la marche de la Parole Sainte (3) ; vous égarez les hommes, qui s’éloignent de Vohu Manô (la Bonne Pensée) et perdent l’intelligence des choses divines (4) ; vous les perdez dans les deux mondes en faisant régner Ahriman (5).

6-7. Mais Ahura tient le compte des œuvres et les mondains seront punis : ils ne savent pas les tortures qui attendent à la fin du monde, dans le bain de métal fondu, ceux qui auront fait régner les doctrines du mal.

8-9. Yima leur avait en vain appris qu’on doit donner aux justes la part de sa table. La fortune est une bonne chose, quand on en use bien : mais eux nous dépouillent.

10-15. Invectives contre les diverses sortes de persécuteurs ; contre celui qui jette le mauvais œil, celui qui donne au méchant et qui insulte le juste ; contre celui qui rend la campagne inculte (10) ; celui qui abuse de la force, celui qui dépouille les justes de leurs biens ou de leur foi (11) ; celui

  1. 1. Voir la note 2.