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Page:Annales du Musée Guimet, tome 21.djvu/381

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ZEND-AVESTA : YASNA 32. — GATHA AHUNAVAITI 5


qui gaspille la vie animale on la vie humaine, qui ne veut le pouvoir que pour faire le mal, qui préfère l’argent au droit (12) ; celui qui se plaît à faire couler les larmes et empêche d’enseigner la Religion (13) ; celui qui vend la justice ; celui qui tue les animaux pour le plaisir de tuer (1 4) ; qui, ayant le plein pouvoir, n’en use pas pour développer la vie (15).

15-16. Les oppresseurs, aveugles et sourds à la loi d’Ahura (les Kavis et les Karapans), seront anéantis : ceux qui suivent cette loi seront portés par les anges au Paradis. La plus excellente des choses, c’est l’enseignement du bien donné avec clarté et intelligence.

Dhikart, IX ; 9 [Sùtkar)\ 32 ( Varshtmcinsar) ; 54 (/ ? rtiA’). — Le Chn l Gâsûn (p. 14) fait de ce Hâ celui de Spendurmal, la Terre, et de ses seize stances (§ 7) le symbole des seize contrées énumérées dans le Vcndidad 1.

1. Ahyâcâ hvaêtush. — Ils lui demandaient [ses faveurs]’comme parents, comme confrères, comme serviteurs^. « Nous, Daêvas, [disaient-

1. ahyâcâ… yâsat, sous-entendu znk jânî 6.

2. Trois démons, dit le Dînkart, se présentent devant Ahura et lui demandent ses récompenses : « l’un dit qu’il est parent fidèle, l’autre confrère fidèle, l’autre vassal fidèle : nous sommes, disent-ils, les esprits qui font régner la loyauté entre parents, entre vassaux et confrères… ta religion et ta loi sont les nôtres et nous faisons ton désir ; qui t’est ami, nous l’aidons ; qui t’est ennemi, nous le mordons ( ?) : nous te demandons une place dans le Paradis, la récompense des justes » [êvak aigh khvêshUi t adrûjishn havâam.., êvnk-ic aîg/i [v]ârûn^ih î adrùjishn, êvak algh a’irmâmh î adrûjishn havâam gùflan pun danâ atgh : zak ma’tnôg havâ-cm amat nafshâ alrrnân U vârûn êvak Ivatâ tant mitrô là drûjênd… Dinkart, IX, 32, 2).

Ces trois termes hvaêtu, verezéna, airyaman, marquent les trois relations sociales les plus importantes de la vie dans le système des Gàthas :

1® hvaêtu est le parent (ph. p. khvêsh), c’est le lien naturel.

2“ verezéna est traduit en pehlvi vârûn ou vâlûn, qui en dérive et qui a disparu en persan : mais il est traduit en sanscrit svapankti « qui est du même groupe », et quelquefois il est glosé en pehlvi hamsâyak ; hamsâyak signifie littéralement « qui vit sous la même ombre » ; il signifie en persan moderne « voisin » hamsâya (Y. XXXlll, 4 é, cf. note 15 ; XLVI, le ; LXIV, 25, éd. Sp.). Mais le mot « voisin » doit se prendre naturellement dans un sens technique et plus précis que le mot français : ce sont les vicini du droit germanique, c’est-à-dire les membres de la même guild, de la même corporation, ce que rend bien le sanscrit svapankti. La confraternité de sva-pankti peut être, soit celle du clan, soit celle de la corporation, l’une et l’autre