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ZEND-AVESTA : YASNA 44. — GATHA USHTAVAITI 2


pourquoi no puis-je reconnaître sa malice à sa démarche’ ?

3. J’ai une chose à te demander : dis-moi la vérité, Ahura. 

Quand chasserons-nous, quand chasserons-nous la Druj ’^ ? Et les indociles qui se rebellent [contre la religion] ’", ou qui enseignent le bien sans le pratiquer^" et n’aiment point les entretiens de Vohu Manô^’. 14. J’ai une chose à te demander : dis-moi la vérité, Ahura. Quand livrerai-je la Druj aux mains de la Vérité’-, pour la faire périr par les paroles de ton enseignement ; pour frapper du coup de destruction

  • ^ ô Mazda, les méchants qui ne reviennent pas de l’erreur et cherchent

à détruire la vérité *^.

37. cyanhat hvô nôit ayém aftgrô manyêtê, ?rtin ma amat bnafshâ oldshân pun yâtûnishn là zanâk mhidm, aîg/i ma rài amat oldshân kkazitûnam ashân pun shaidâ là shnâsam « pourquoi est-ce que dans leur aller je ne les reconnais pas comme pernicieux ; c’est-à-dire pourquoi, quand je les vois, je ne les reconnais pas pour démons ?

» (ayém « l’aller » ; de ay-a). Cf. XLIII, note 50. 

Se rappeler les vers d’Euripide [Hippolyte, 923, éd. Boissonade) : $£j ! ypTi’i jîpsTïvj’. TÙv ç’),(i)v T ;-/. ;j.r,p ;:v caçî ? Tt y.EwOa’. y.ai b.iyiui^’.i çpîvwv,

tc-.’.ç t’ àX-rfi-fii ècT’.v, ï ; -zt [A-r ;, ipOvO ? • •/.. ■ :. X. Et ne devrait-on pas à des signes certains

Reconnaître le cœur des perfides humains ?

(Racine, Phèdre, IV, 2.)

38. nîsli nâshâmâ ; les deux mots sont traduits comme étant de la même racine, ni (ni-i ?), phi. yazal ^=.vazal, N. nirgachu s'en aller >> ; nâsliâmâ est à ni comme le persan bâsh àbû, c’est-à-dire suppose un thème futur nàyish. — Drajem : » la Druj de la tyran nie», drûji sâslàrh.

39. asrushtôisli perenâonhô, pun anyôkshilâr’ih paikârênd pun akart-êrpatistàn’ih « ils luttent avec non-écouter, c’est-à-dire avec enseignement non suivi. » Ils ne suivent pas les leçons du maître spirituel et s’insurgent contre la religion. 40. noît agilahyâ âdivjèinti hacémnà : là ahlâyih amatshân nikizênd apdkinênd, aigh mandûm î frârûn amatshân yamalalùnd hic là obdûnênd « même quand ils montrent le bien, ils ne le suivent pas ; c’est-à-dire que quand ils disent le bien, ils n’en font rien : ;. Malgré l’accord des manuscrits, je crois qu’il faut lire âdisyêiûtî au lieu de âdivyêintî, nikiz étant la traduction normale de dis (cf. Y. XLIII, n. 36). M. « Ils n’aiment pas les conversations vertueuses » (P.). 42. La Druj de l’hérésie {Aharmôkih} : « les docteurs (dht bùrtârdn) la feront périr » (P.).

43. sinâm, nnsânishn.

44. â îsh dvafshéiig mazdâ anâshê âstâscâ ; litt. « ceux-là dans l’erreur, ô Mazda, ne revenant pas et détruisant », c’est-à-dire : « après avoir reconnu qu’ils sont trompés