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ZEND-AVESTA : YASNA 51. — GATHA VOHUKHSHATHRA
14. Des Karapans ne vient ni amitié généreuse, ni aucune excellence d’œuvre 44[7] ; ils n’enseignent à bien traiter le troupeau ni dans leur pratique
- ↑ 38. La traduction de toute cette strophe est très conjecturale, la traduction pehlvie étant aussi obscure que l’original. L’analyse du Dînkart est ici trop générale pour être d’un grand secours : madam duskmanih î kaî vaêp î Akht î duskdên i tôm-ahu ol Zartûkasht « de l'hostilité du Kavi Vaêpi, Akhtya à la mauvaise religion et fils des ténèbres (cf. Yt. V, 82), contre Zoroastre ». — kavi est un des noms du tyran infidèle, un synonyme de karapan ; vaèpi est le sodomite (cf. Yd. VIII, 32 ; Dâdistan, LXXII, 6-7) : l’enfance de Zoroastre fut en butte aux persécutions d’une famille de princes magiciens, les karap (West, Pahlavi Texts, I, 195 ; II, 218 ; IV, 111, note 4). Je suis dans la traduction les indications du pehlvi : tâ-am pun zak kuld 2 shnâyînîtak vaêp î [suppléer kik] dar vitargi zamistân pun khórishn u vastrag « de ces deux choses point ne m’a satisfait le vaêp [kîk] au passage de l’hiver — à savoir de nourriture et de vêtement » : autrement dit, le méchant prince laisse le pauvre mourir de faim et de froid en hiver. Cette traduction repose sur peretô zemô : vitargi zamistân ; mais cette expression rappelle de si près le méñg peretha de XLVIII, 2, note 4, qu’il semblerait plus naturel de traduire « au Pont de la Terre », et d’entendre ; « Point n’auront de plaisir au Pont Cinvat les Vaêpis et les Kavis » : cf. la strophe suivante ; mais la suite de la strophe ne cadre pas.
- ↑ 39. hyat ahmî urùraost ashtò : urùraost, de rud « faire tort » (I, 21, 59) ; ashtò est inconnu et transcrit ashtak ; je traduis comme s’il y avait astò ; c’est une hypothèse sans autorité.
- ↑ 40. hyat hòi im caratascà aodereshcà zòishenù vàzà ; caratascà est rendu sari « froid », comme s’il y avait saratasoà ; aoderesiicà, bajak-dgîn « méchant « ; zùisbeiiù, pun ravislin « en marche » ; vàzà, aman... vdzlnit « nous mettons en marche ». La traduction est plus que douteuse. L’analyse est inexacte : caratascâ est correct et répond à pun ravishn, aodereshcâ à sart (cf. Nirang., § 28, où aodra sarmâ ; aodra serait-il pour * aotra, de aota, froid), zôishenû à bajak-âyîn.
- ↑ 41. Litt. « la daèna (v. p. 254, n. 40) du méchant et du pur est comptée (ou rend compte) manifestement » ; tà « ces deux » signifie soit « quant aux deux mondes » (N. uhbayor bhuvanayos), soit « quant à ces deux », le méchant et le pur.
- ↑ 42. yèhyà urvà kbraodaitî cinvatò perctào àkào ; cf. XLVI, 11 c : yéńg hvé urvà hvaècà kbraodaإ daènà, hyaإ aibi gemen yathrà cinvatò peretush ; Vd. V, 4 et 7 ; XIII, 8-9.
- ↑ 43. Litt. « par ses actions et [celles] de sa langue ». nàsvào, participe sur le type vîdvào (nasînînd).
- ↑ 44. nòiإ urvàthà dàtòîbyascà karapanò vàstràإ arém ; litt. « Du Karapan point amitié
frârûnih khavîtûnêt ». — magâî ereshvô, pun makîh ràst « droit avec makîh », c'est-à-dire pun arêzak shapîrîh « avec bonté pure », v. XLVIII, n. 33.