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ANNALES DU MUSÉE GUIMET
5 (19). Nous sacrifions à Asha et à Vohu Manô. Nous sacrifions aux bienfaisantes Gâthas, souveraines sur les Maîtres et saintes.
Nous sacrifions aux Staota yêsnya, créés au début du monde 13[1] ; que nous étudions et pratiquons 14[2], que nous apprenons, que nous enseignons, que nous retenons, d’un amour toujours nouveau 15[3], les attendant sans cesse 16[4] ; que nous récitons à haute voix, que nous récitons dans le sacrifice, et qui produisent à souhait le renouveau du monde 17[5].
7 (23). Nous sacrifions à la prière divine 18[6] des Staota yêsnya.
Nous sacrifions aux Staota yêsnya chantés 19[7], récités, entonnés, offerts en sacrifice.
Yêñhê hâtâm.
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- ↑ 13. yà data aňhéush paouruyêhyà, man yahbûnt ahvân fartûm.
- ↑ 14. varezemna ; sur lesquels nous nous exerçons.
- ↑ 15. paitishâna, hoyahûnam nôk nôk. — sàcayemna, âmôzam.
- ↑ 16. c’est-à-dire attendant toujours le temps de revenir à eux. paitishmar ûmîtînitan (Y. XXIII, 3, n. 10). paitishmaremna ; est omis dans le pehlvi ; nous rendons la nuance d’après l’analogie de paitishâna.
- ↑ 17. Elles travaillent au Frashkart, à l’avènement du monde nouveau d’où le mal est proscrit.
- ↑ 18. haghâm : voir p. 164, note 17. Glose : danâ fargart « cette section ». On ne voit pas si cette glose désigne l’ensemble des Staota yêsnya ou seulement ce Hâ qui constituerait spécialement la bagha des Staota yêsnya.
- ↑ 19. Cf. XIX, 21 et note 70. Le pehlvi a ici pour le premier terme, frasraothrem, le commentaire suivant : frâj srâyishn zakl pun Apastâkî pun srâyishn méhmân « le chant, pour les textes qui se chantent ». — Ici la glose entend par Staota yêsnya, gâsân « les Gàthas », prises probablement au sens large, comme dans le Cîm î Gâsân, et désignant toute la littérature gâthique.