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ZEND-AVESTA : YASNA 64. — AB-ZÔHR


le reste de l’hymne, fait hommage au feu et revient à sa place’. Autrement dit, le Zôl, le Barsôm en main, se rend vers le feu le long de la ligne de l’est, ce que le rituel indien exprime d’une façon sommaire, et sans déranger le Zôt, en tournant le Mâhrû à l’est.

La partie du Varshtmânsar Nask relative à ce Hâ fait déjà allusion à ce Nîrang et y voit un symbolisme mythique Les trois pas que le Zôt fait hors de sa place, en récitant l’Avesta, après la fin de l’Âtash Nyâyish (Ilâ LXIIl) et en préludant ( ?) à Vàh-zôhr, représentent, dit-il, les trois pas que les Amshaspands, à la fin de toutes leurs conférences avec Zoroastre, ont fait de la terre à la sphère du soleil, en passant par les trois paradis Humât, Hùkht, Hvarsht (bonne pensée, bonne parole, bonne action). 7. namâz ol âtash yadrûnishn liarâ ol zôt-gâs harâ oznlûnislin. M. West a donné la traduction de tout ce Nirang dans sa traduction du Dîniiart, p. 293, notel. 8. madam cim-’t gain 3, min zôt-gns^ Apastàk gavisknihâ frâj sâtûnlan t zôt, akhar mmi/a.^/il pim âtash rôislin, pun farnâpishn ( ? ^ farnâmishn) olmagà-zôhr-barishnih, làlâ hanjUan î Amahlaspandnn, hamài hanjaman i hampûrsagîh Zartûhaslit rôishd, pun 3 gdm min dam’ik ol khûrshêt pdi/ak, pun liûmat, hùklit, liûvarsht [D’tnkart, IX, 43. 7).

9. Les conférences où ils lui ont donné leurs instructions (cf. le Zartushl Namah dans WiLSON, The Parsi religion... unfolded, pp. 49.’ï-499). La liturgie prête certainement à padâish le mot de pas et c’est ainsi que l’entend la traduction pehlvie ; mat vào padûlsh yà frasrùtà izliajào, Ivald pdi lakûm frâj sràyèm pun afzûn, amat ô zôhr rjakhûnt ozalûnam àpastâk ghal yamaliùnam ; le vers étant traduit : « avec pieds de vous je chante avec abondance », et glosé : « quand je vais pour donner le zôhr, je récite l’Avesta ». Mais la construction de padàish avec yà frasrùtà « qui sont chantés », son rapprochement de îzliayào qui rappelle l’expression niratirein àzùtôisli nous disposent à penser que pada est ici le pied au sens métrique (comme pad, Vispéred XVI, 2 Sp.), le sens littéral étant : « je vous aborde avec les pieds chantés d’abondance ». Le n’irang, si cette traduction est exacte, n’est pas né avec le texte et lui a été attaché artificiellement. 51