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xiv
ANNALES DU MUSÉE GUIMET


louche. C’est que le méchant, tant qu’il vit, loge la Druj en lui-même : quand il meurt, elle emporte son àme dans l’enfer elle corps devient pur. Quand c’est un juste, c’est la Druj qui vient de l’enfer se saisir du corps qui était pur de son vivant . Les théoriciens du Mazdéisme n’allaient point sans doute jusqu’à démontrer que le cadavre d’un impie est soustrait à la corruption et jusqu’à autoriser qu’on l’enterre : mais ceux qui entraient en contact avec ce cadavre étaient affranchis des cérémonies de puritication.

Après la mort, l’impureté la plus fréquente et la plus redoutable est celle de la femme durant ses règles, de la femme dashtdn. Tout le temps de son impureté^ elle est tenue à l’écart, dans une chambre isolée, sur le rez-de-chaussée, dans Vurmêshl-fjdh (p. xii), appelé pour cette occasion dashtânishtân ; on lui donne ses aliments à dislance sur une cuiller fixée à une perche. Son regard même est impur et souillerait le feu-. On trouvera dans Pline ’et dans le Lêvitique*G commentaire ouïe parallèle des conceptions et des coutumes mazdéennes sur ce point. La femme enceinte et près d’accoucher est assimilée à la dashtdn. L’accouchement est un acte légalement impur et pendant quarante jours après l’accouchement elle reste isolée dans Varmêht-gdh, et qui la touche devient impur. Au bout de quarante jours elle peut quitter sa prison, subit le Barashnùm et rentre dans la vie commune, interrompue d’ailleurs tous les mois". Ces pratiques, souvent meurtrières, aujourd’hui battues en brèche par l’opinion parsie^ mais non pas abolies, reposent, selon ses i . Voir Parg. V, ;(5-38 et note 75.

2. Vd. -Wi.

3. « Nihil facito reperiatiir imilim-urn prolluvio magis moiistiMlicum. Acescunt superventu rausta, slerilescunl laetae fruges, moriunlur iiulta, cxuvuni ur horlorum germinu, et frucliis arborum, quibus insedere, décidant » (VII, l’2 ; cf. XXVIII, 23). — Comparer Vd. XVIII, 63-64, sur les effets du regard de la Jalii. Il ne serait pas impossible que ces lignes de Pline dérivent d’un de ces livres magiques auxquels il se réfère si souvent : se rappeler que le dasiiidn est né d’un baiser d’.Vhriman à la Jahi (Bund. III, 7).

4. Uvillque, XV, 19 ; cf. Vd. XVI ; eu particulier XVI, 24 ; cf. Vd. XVI, 13, 17 ; XX, 18 ; cf. Vd. XVIII, 67-76.

5. Vd. V. 45-56 ; VII, 60-72.

6. DosAiiuAi Fhamji, Hhlorg of llic Parsis, 1, l.j".