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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

tôt au milieu de la période achéménide. Mais la diffusion des doctrines juives hors de Palestine commença hieti plus tard. L’époque où elle est le plus large est le siècle qui vil naître le Christianisme, qui est lui-même le signe le plus frappant de cette diffusion. Depuis un siècle et plus la tradition juive s’était popularisée par toute une littérature de traductions, d’apocryphes et de propagande philosophique. Cette propagande, toute-puissante en Syrie et à l’Occident, a dû également loucher l’Orient : il y avait des communautés juives en Médie, en Parthie, en Élam, en Mésopotamie’ ; vers l’an 20 avant le Christ une bande de Juifs révoltés fondait un État indépendant qui dura près de vingt ans en Clialdée". Le Judaïsme avait des écoles florissantes en Babylonie, il faisait des prosélytes sur le trône d’Adiabène ^ : depuis la décadence de la Judée et surtout depuis la chute de Jérusalem, toute la vie morale et intellectuelle de la nation s’était réfugiée sur les bords del’Euphrale, et dans les villes grecques de la Babylonie les docteurs du Magisme pouvaient rencontrer à la fois et le Platonisme et le Judaïsme.

1. Actes des Apôtres, n, 9.

2. Josèplie, Antiquités, XVIIl, xi.

3. Conversion du roi Izatès, vers l’an 58 de notre ère. — Autres rapports des Parllies avecles Juifs : Quarante ans avant l’ère chrétienne, ils entrent en alliés à Jérusalem, appelés par le dernier des Macchabées (serait-ce l’origine de la visite des Mages à Bethléhem ?) — En 58, Vologèse, le premier diascévaste de l’Avesta, estappelé par les habitants de l’Adiabène irrités de la conversion de leur roi. En 68. il offre son concoui’s à Vespasien contre Jérusalem. Les révoltes de Judée au ii^ siècle sont soutenues par les Parlhes : « Quand tu verras un coursier parlhe attaché à un tomlieau en Palestine, l’heure du Messie sera proche. » — Le dernier Parlhe, .rtabàn, est l’ami personnel de Rab, fondateur de l’école de Sora (vers 219). Inquiétés sous Ardéchir, les Juifs retrouvent la tolérance sous Shâhpûhr P^, ami de Mar Samuel, le chef de l’école de Néhardéa (Guaetz, Histoire des Juifs).