Page:Annales du Musée Guimet, tome 24.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
lxviii
ORIGINES DU ZOROASTRISME. — V. ÉLÉMENT ANCIEN DANS L'AVESTA


|)(iliti(iui aiili-cléricale, non anti-religieusc, et il n’y u pas uu iudice que Darius, en réprimant les ambitions politiques des Mages, ail aussi repoussé leurs enseignements. Sous le second successeur de Darius, Hérodote nous les montre tout-puissants dans le culte : ce sont les seuls dont los dieux accueillent le sacrilice. C’est donc aux Mafios, au sacerdoce médique, (ju’il faut faire remonter le travail qui a abouti au Zoroastrisme, tel que nous le trouvons formé à la fin de la période achéménide, que ce travail se soit fait au cours de la dynastie acbéménide ou qu’il fût déjà achevé au moment où les Mages commencèrent la conquête morale de la Perse. Ce Zoroastrisme médique et achéménide présente lo même caractère que le Zoroastrisme sassanide : ce n’est pas une religion primitive, c’est-à-dire qu’il ne représente pas une pensée une et simple, laissée en face d’elle-même ; il représente le développement d’une pensée qui a reçu beaucoup du dehors cl qui a beaucoup vécu. C’est, déjà sous sa forme ancienne, une religion historique.

Le Zoroastrisme ancien présente un fond aryen, c’est-à-dire un fond de conceptions communes avec llnde, et un fond purement iranien qui lui donne son originalité propre. Sont aryens : le dieu du ciel, dieu suprême, Ahura Mazda ; le dieu de la lumière céleste, Mithra ; le culte des divinités naturelles, l’eau, le feu, la terre, le vent ; un ensemble de mythes mettant aux prises le dieu de l’éclair et le serpent de l’orage ; le culte de Haoma. Sont purement iraniennes : la conception dualiste du monde ; la durée limitée du monde, avec ses quatre périodes de trois mille ans chaque : la lutte continue des deux principes et la victoire finale d’.hura ; la résurrection ; la notion de pureté portée aux dernières limites, la prohibition d’enterrer et de brûleries morts, l’exposition des cadavres aux bêtes fauves. Parmi ces dogmes nouveaux, il y en a qui peuvent être le développement logique de conceptions aryennes : la conception dualiste du monde ponçait sortir des mythes mettant aux prises dieux et démons. .Mais la grande aimée et la résurrection sont des choses absolument nouvelles, et dont malheureusement il est impossible de refaire la genèse, même par hypothèse ; car il nous manque ici ce que nous avions pour le .Néo-Zoroastrisme, la connaissance des milieux religieux voisins. Nous devons, eu l’ab-T. m. j