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CHAPITRE VII

RÉDACTION DE L’AVESTA

I. Distinction des textes dont le fond est récent et des textes dont le fond est ancien. — Date des Gâthas, type des textes de la première classe. Se place, d’une façon générale, entre le ier siècle avant notre ère, époque de l’élaboration du Néo-Platonisme, et l’époque du roi Huvishka dont les monnaies présentent l’Amshaspand Shahrêvar ; d’une façon plus précise, mais hypothétique, entre Philon d’Alexandrie et Huvishka ; probablement sous Vologèse Ier, le premier éditeur de l’Avesta (troisième tiers du ier siècle).
II. Le zend était une langue morte quand les Gâthas ont été écrites. — Le zend est la langue ancienne d’une province autre que la Perse. — Affinité étroite du zend et de l’afghan. Le zend est la langue, soit de la Médie, soit de l’Arachosie. — Les Gâthas supposent l’existence d’une littérature zende antérieure qui a fourni les matériaux des textes dont le fond est ancien : mais il n’en reste pas une page reproduite littéralement. — De l’existence d’une littérature religieuse en langue vulgaire, le palhavik ou zend.
III. Récapitulation.

I

Ainsi l’analyse intérieure des textes confirme et précise le témoignage extérieur de l’histoire et distingue dans l’Avesta deux éléments : l’un dont le fond est antérieur à l’époque d’Alexandre, l’autre dont le fond est postérieur à cette époque. Les textes dont le fond est post-alexandrin sont, par définition, nouveaux tout entiers, dans le fond et dans la forme, et ne