Aller au contenu

Page:Anonyme - Doon de la Roche.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
lii
doon de la roche

plie Landri de marcher contre Dorame. Landri refuse d’abord d’intervenir, jugeant les Hongrois des adversaires indignes de lui. Mais, quand un second messager blessé survient, porteur de messages encore pires, Landri crie à ses chevaliers « Armez-vous ! » Quarante mille hommes partent avec Landri ; ils attaquent les Hongrois, et Landri tue Garnier (v. 2413-2489).

L’empereur Alexandre attaque son neveu Dorame : il est sur le point d’être vaincu, quand Landri survient : il frappe Dorame de son épée et l’étourdit d’un grand coup : Dorame se rend prisonnier.

Leur roi vaincu, les Hongrois prennent la fuite ; seuls Doon et Jofroi tiennent tête aux assaillants. Landri attaque son père, sans le reconnaître, et réussit à le vaincre ; il va lui couper la tête quand le duc lui crie merci ; Landri le remet alors au roi Alexandre. De leur côté, Asson et Guinemant ramènent Jofroi prisonnier. Doon et Jofroi, grièvement blessés, sont enfermés, avec quatre-vingts de leurs compagnons, dans une des prisons, où ils demeurent pendant sept ans (v. 2520-2550).

Le récit revient à Olive, qui est restée chez l’évêque (Auberi). Un jour, en sortant de l’église, elle est reconnue par quatre « pers de La Roche », qui rentraient d’un pèlerinage d’outre mer. Ils étaient partis de chez eux il y a sept ans, avant que la dame eût été accusée [d’adultère] ; quand ils voient Olive, ils s’étonnent beaucoup ; ils se disent entre eux : « Nous avons trouvé notre dame ». Ils l’arrêtent, s’inclinent devant elle et l’interrogent ; elle leur raconte son histoire. Ils jurent sur des reliques qu’ils lui rendront sa terre et sa contrée. L’évêque assure à Olive que ces

    s’escria tant com il puet huchier : « Rois, car chevalche ! etc. » Un épisode analogue se lit dans Élie de Saint Gilles, v. 182 et suiv., éd. G. Raynaud.