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introduction

ment. — Dans l’ordre des laisses, le jongleur a entamé une première fois (p. 121) la laisse XXVII, qu’il a reprise ensuite (p. 126) ; il a aussi, pour plus de logique, interverti la laisse XXVIII et la fin de la laisse XXVII. — L’énumération des païens envoyés par Macabré à la poursuite d’Élie est incomplète dans F et dans S ; F oublie de mentionner Hector (v. 1007) et S (p. 128) ne parle pas de Malgant (= Baligant). Voy. plus loin la laisse XXXIII.

XXIX. — Au commencement, F n’a pas tout un passage de S où Macabré fait à Rosemonde l’éloge d’Élie (p. 128-129), ce qui fait naître l’amour de la jeune fille pour le jeune homme. — Par contre, le combat entre Élie et le roi Codroé (F, v. 1024-1041) n’existe pas dans S. C’est une lacune, car, dans le texte primitif, Élie devait sans doute tuer Baligant, dont un remanieur aura fait Codroé, peut-être pour le besoin de l’assonance. Voy. la laisse XXXIII. — Il y a quatre larrons dans F (v. 1054), trois dans S (p. 129). — La présentation d’Élie aux larrons (v. 1061-1092) manque dans S ; les vers qui montrent Élie privé de son heaume expliquent le sans-gêne avec lequel le traitent les larrons ; ils appartiennent certainement à l’original. — F ne parle pas de la première demande que les larrons font à Élie relativement à son cheval ni des menaces qu’ils profèrent contre lui (S, p. 129).

XXX. — Les deux rédactions se complètent l’une l’autre : dans S, Élie donne en paiement aux larrons un faux denier (p. 131) ; ceci manque dans F. — Le chef des larrons veut s’élancer sur Élie (v. 1151) ; cet incident n’existe pas dans S. — Élie reproche ses vols au chef des larrons : lacune dans F.

XXXI. — Après le v. 1174, S ajoute certains détails qui ne se retrouvent pas dans F, entre autres la promesse que Galopin fait à Élie de lui livrer des trésors.

XXXII. — F commence par un vers qui prouve que Galopin vient de dire à Élie qu’il n’est pas païen ; S ne fait pas mention de ce fait. — Toute la fin de l’histoire de Galopin :