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élie de saint gille

la façon dont il est tombé au pouvoir des larrons, l’hommage qu’il fait à Élie (v. 1192-1203), épisodes appartenant certainement à l’original, manquent dans S. — Pour le combat soutenu par Élie et Galopin contre Jossé, Gontier et Hector, l’ordre n’est pas le même dans les deux rédactions : dans F, Élie, attaqué d’abord par Hector, est blessé par lui, puis successivement par les deux autres païens. Galopin vient à la rescousse, tue Gontier et Hector, et met en fuite Jossé. Dans S, Élie a d’abord Jossé pour adversaire. Galopin tue alors Gontier. Jossé est mis en fuite par Élie et Hector est tué par Galopin. Cette dernière version doit certainement se rapprocher moins de l’original que la première ; car il s’agit surtout dans cette laisse de mettre en lumière la valeur de Galopin qui vient à bout des trois païens.

XXXIII. — Dans S (p. 134), Jossé annonce à Macabré qu’Élie a tué Hector, Gontier et Malgant ; ce Malgant est le Baligant de F (v. 1007), envoyé à la suite d’Élie, et que F a changé aussi (v. 1026) en Codroé. — La fin de la laisse, à partir du v. 1257, est très abrégée dans S.

XXXIV. — F n’a pas, après le v. 1295, quelques vers utiles, représentés dans S (p. 134), où Galopin explique pourquoi Macabré lui en veut personnellement. — Ici, non plus que plus haut (v. 688), S ne parle d’Ataignant, fils de Macabré. — Quelques vers manquent dans F, après le vers 1306, pour annoncer l’arrivée des païens.

XXXV. — Élie, blessé grièvement, conseille à Galopin de l’abandonner (S, p. 135). Le texte de F est plus naturel : Élie prie Galopin d’aller à la recherche d’un pèlerin qui veuille bien partir pour Saint-Gilles et demander secours à Julien.

XXXVI. — Les vers 1349-1359 de F, répétition de la fin de la laisse précédente, manquent dans S. — Dans F, Rosemonde adresse sa prière au Dieu des chrétiens et s’engage à renier Mahon ; dans S, au contraire, elle s’adresse à Mahomet, ce qui est tout naturel, puisque, dans tout le reste du poème et principalement dans la laisse L, elle invoque le nom du