les mss. continuent ainsi :
De la dolor qu’elle a se pame mout sovent,
Et la coleur li mue, mout ot foible samblant [1].
S dit de son côté : la vió tan sangrienta, et tan mal ferida de las feridas que le feziera Miles, que la su faz tornara tal como de muerta, et su brial rroto en muchos logares [2]. Que la fin de ce passage n’est pas de l’invention de l’auteur de S, c’est ce qui ressort du fait que P donne au bas de la même page où les vers cités se lisent [3], sans aucun rapport avec les vers environnants [4], un vers ainsi conçu :
Le bliaut quot uesiu dun uermeil aufriquant,
qui a dû originairement avoir sa place après le v. 4103,
mais qu’un copiste, après l’avoir omis par mégarde, a
ajouté au bas de la page. [5] On est donc très tenté de
croire qu’une source commune de MP aura oublié et
ensuite ajouté le vers, et que le scribe de P aura copié
machinalement ce vers ajouté, tandis que celui de M,
avec plus de jugement, l’aura négligé. L’altération du
second hémistiche de MP remonterait donc aussi à
une source commune. Malgré tout ce qu’il y a de tentant
dans cette hypothèse, il ne nous semble pas impossible,
vu les nombreuses omissions de M, que M ait
omis séparément le vers en question, et que, par l’omission
de ce vers, le second hémistiche du v. 4193
ait pris un aspect à peu près identique dans M et P.
11° MS contre LP. Au v. 1818 de notre Texte, M
- ↑ M présente quelques variantes pour ces deux vers.
- ↑ Voy. p. 442.
- ↑ C’est fol. 60 vo,
- ↑ Les vers 4205 et 4206 de notre Texte.
- ↑ Ce copiste n’a pas été celui de P, puisque le vers ajouté ne peut pas être la suite du v. 4193, tel qu’il est dans P. D’ailleurs il n’y a pas, dans P, de signe spécial indiquant une correction de la part du scribe.