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Préface.

À ces textes étendus il faut ajouter plusieurs fragments d’Aye d’Avignon, dont l’un est à Bruxelles, dont d’autres ont été récemment retrouvés à Venise par M. Mussafia. Le premier a été publié d’abord par M. de Reiffenberg, puis par M. Achille Jubinal, enfin par M. P. Meyer et par moi, dans l’édition que nous avons donnée du poëme d’Aye d’Avignon[1]. Nous en avons signalé les premiers l’origine italienne, et c’est depuis lors que M. Mussafia a retrouvé et publié les fragments du même poëme qu’on lit dans ses Handschriftliche studien[2]. Ces fragments, comme le jeune philologue l’établit fort bien, se rattachent à celui de Bruxelles : ils faisaient partie du même manuscrit.

Ainsi, sans parler de la compilation d’où j’extrais Macaire, on peut compter déjà neuf poëmes analogues au nôtre, qui n’ont absolument d’original que les fautes dont ils sont parsemés, que les altérations qu’ils ont subies sous la plume de leurs éditeurs italiens.

Ouvrons maintenant le manuscrit de la bibliothèque de Saint-Marc, où la chanson de Macaire occupe la dernière place. Que trouvons-nous en tête de ce recueil de récits réunis ou même amalgamés ? Un nouveau poëme, le dixième en son genre, à ajouter à ceux que je viens d’indiquer. C’est le poëme de Beuve d’Hanstone, ma-

    rections de M. Mussafia, Handschriftliche studien, p. 11-18.) Plus récemment, M. Theodor Müller en a publié un grand nombre dans les notes de l’édition du même poëme qu’il a donnée à Gœttingue (1863).

  1. Voyez Aye d’Avignon, p. xxiii, xxv, xxvi et 130, 131.
  2. P. 50-53.