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Préface.

ciers qui font de la matière imposable l’objet de leur étude, et je leur signale particulièrement l’impôt sur les lits de plume, auquel Macaire soumit les habitants de Nanteuil.

Un autre poëte du même siècle, un poëte connu au moins des érudits, Gace de la Buigne[1], qui fut successivement chapelain de Philippe VI, du roi Jean et de Charles V, a raconté sommairement dans ses Déduits de la Chasse, non l’histoire entière dont je publie le récit primitif, mais seulement de cette histoire l’épisode qui se rattachait à son sujet, celui du chien[2]. Il dit à ce propos :

L’histoire trop longue seroit
Qui toute la reciteroit,
Aussi est elle aux paroiz painte ;
Pour ce la scaivent des gens mainte.

  1. Et non de la Bigne ou de la Vigne, comme on l’a presque toujours nommé. La preuve s’en trouve au cabinet des titres de Bibliothèque impériale (titres scellés, sous le nom de la Buigne). Là, on peut voir deux quittances de ce poëte en sa qualité de premier chapellain du roy, l’une datée du 14 janvier 1350, l’autre du 23 février 1379. À cette seconde quittance est apposé son sceau en cire rouge, qui se compose d’une fasce chargée d’une étoile et accompagnée de trois besants ou tourteaux. Une troisième quittance de clercs de la chapelle du roi, du 14 janvier 1350, fut donnée sous le seel de Monseigneur Gace de la Buigne. Ce sont les seuls renseignements que je puisse ajouter à l’excellente notice sur Gace de la Buigne et sur son poëme, que renferme le rare et curieux volume de M. le duc d’Aumale, intitulé : Notes et documents relatifs à Jean, Roi de France, et à sa captivité en Angleterre.
  2. Voyez ce récit dans notre Appendice, sous le n° II, p. 312-315.