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Notes.

n’eût guère satisfait quiconque a l’habitude et le sentiment de notre vieux langage.

P. 3, v. 7 : Savoir certainement, savoir veraiement, savoir à escient, sont des locutions fréquentes :

Car bien savons por voir certainement.

(Aspremont, ms. fr. 2495, fol. 106 v°.)

C’est des genz K., sachiez veraiement.

(Id., fol. 107 r°.)

Gel sai à esciant.

(Id., fol. 106 r°.)

P. 3, v. 8 : et deriere et devant. Locution qui reviendra souvent dans notre poëme, tantôt sous cette forme, tantôt sous la forme et avant et arrier. On employait figurément et au même sens les locutions sus et jus, aval et amont (haut et bas), environ et en lez, qui signifient, lorsqu’elles ne sont pas prises au propre : en tous sens, de toute manière, complétement. Le plus souvent, ces façons de parier sont purement explétives.

Tant dist Balans et avant et arier
Qu’il fist Naimon à cele fois laissier.

(Aspremont, ms. fr. 2495, fol. 99 r°.)

Tant m’a parlet et avant et arier
Que de saiens s’enfuï ma mollier.

(Raoul de Cambrai, p. 288.)

A grant mervelle le déust bien prisier
Et tot si homme et devant et derier.

(Chevalerie Vivien, ms. de Boulogne-sur-Mer, fol. 87 r°, col. 2.)

P. 3, v. 9 : Hom si sovrains. C’est soverain qui est la forme primitive ; mais, à l’époque où nous sommes, on emploie indifféremment les deux.

P. 3, v. 10 :

Com Kallemaines, li riches rois puissans ;