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Notes.

Le mot (reo) du texte de Venise est inadmissible. Le compilateur italien aura sans doute rejeté le mot mel (malus), qui à ses yeux comme à son oreille ne formait pas une rime suffisante. La forme mel se trouve bien des fois dans le poëme de Huon de Bordeaux, et à la rime, et dans des tirades en é ou en er. V. aussi Gui de Bourgogne, p. 7, et Fierabras, p. 6, où on lit : à meles armes. Quant à la locution entière, elle était en usage comme li jone et li chanu, li petit et li grant, etc. :

De lor maus soient quite et li mal et li bon.

(Chanson d’Antioche, t. I, p. 62.)

P. 99, v. 27 : tu as bien meserré. (Vu avi ben falé.) Falé n’a jamais été français. On ne trouve que failli et falu. Meserré rend la même idée, mais le mot, si j’ai rencontré juste, n’était pas de ceux qui pussent accommoder notre compilateur. V. meserrer, dans Huon de Bordeaux, p. 198 et passim.

P. 101, v. 9 : laidement. (Gaydon, p. 175.)

P. 101, v. 15 : nuisement.

Que ne voz voillent faire aucun nuisement.

(Gaydon, p. 315.)

P. 101, v. 22 : Si l’enchauça. On peut lire sans doute arier li vint ou après li vint, en restant plus près du texte ; mais enchaucer est le terme le plus usité en ce sens.

Et Aulaïz de prez les enchauça.

(Gaydon, p. 72.)

V. d’ailleurs Raynouard, sous encaussar.

P. 103, v. 6 : tant ne quant n’est qu’une variante que je propose pour éviter des répétitions fastidieuses. Il est clair, du reste, qu’on peut lire de noient.

P. 103, v. 12 : reté m’oissor.

Gaydon, p. 57 :

A com grant tort m’avoit cis gloz reté.