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Notes.

conservé ce verbe sous la forme partorire ; mais jamais, que je sache, il n’a passé ni en provençal ni en français, où l’on ne trouve que le substantif part (de partus). Au contraire, l’une et l’autre langue ont au même sens ajazer et agesir. Pour ajazer, voyez Raynouard, III, 583. Quant à agesir, voici un exemple qui le donne sous la forme même où je l’emploie :

D’un fil s’agiut, s’ot non Guillaumes.

(Philippe Mouskes, cité par Sainte-Palaye, au mot agiut.)

P. 117, v. 17 :

Puis quant ce vint qu’ele dust relever ;


ou, avec la diérèse : que déust relever.

Je restitue ainsi le vers assez obscur du texte vénitien, en imitant un vers de Parise la Duchesse :

Quant vint li termes que déust relever

(Parise, p. 28, 2e éd.)

Je n’ai pas besoin de justifier le tour si connu : quant ce vint que.....

P. 121, v. 14 :

Sor destre espaule une crois blanchoiant.

Je substitue blanchoiant à blanc que porte le texte de Venise, parce qu’il faudrait blanche, que la rime rejette. Je doute qu’on ait volontiers employé blanc pour blanche au moyen âge. J’en puis cependant citer un exemple :

Mais il n’i a pain ne vin ne forment,
Fors .ii. gastiaus et .i. mice blanc.

(Prise d’Orange, ms. de Boulogne-sur-Mer, fol. 54 r°, col. 1.)

Mice blanc pour miche blanche ; mais fallait-il suivre cet exemple ?

P. 121, v. 18 : estre à bautisier ou au bautisier, selon le cas.

Là ot enfant ; g’i fui au bautisier.

(Raoul de Cambrai, p. 316.)