aux myſtères de Sérapis ; il faut me ſatisfaire : ce ſeroit en vain que vous combatteriez ma réſolution, je veux qu’on m’ouvre l’entrée des catacombes myſtiques : je ſuis reine, & je ne reconnois dans les lieux où je commande, que ma ſouveraine puiſſance. Ô Princeſſe ! s’écria le grand prêtre, que me demandez-vous ? Et ſavez-vous à quel prix vous pourriez l’obtenir ?… N’importe, reprit cette reine impétueuſe, dans trois jours je veux être obéie ; je vous attends demain pour me préparer à vos uſages. Allez, ne me répliquez pas, & penſez qu’il faut que Sémiramis ſoit bien prévenue en votre faveur, pour vous honorer d’une telle grace.
Le grand prêtre fut troublé de cet ordre ; il connoiſſoit la fureur de cette princeſſe, lorſqu’elle trouvoit des obſtacles à ſes deſirs ; ſon prédéceſſeur avoit ſervi de pâture au[1] léopard ſacré, pour lui avoir refuſé d’être admiſe à la fête de[2] la corne d’or. Il est vrai que ſatisfaite de la vengeance qu’elle avoit tirée