heur. (À tous.) Ainsi moi, huissier, en vertu des privilèges qui nous ont été donnés par la loi, déclare à tous présents et absents que lorsque deux hommes se battent, il ne faut pas qu’un troisième s’en mêle et il est également nécessaire de se rappeler qu’on ne peut se faire aimer de force.
Chère maman, bénis-nous.
Dieu vous a unis par un miracle, qu’il bénisse votre bonheur.
Voilà nos Poltaviens. Quand il s’agit d’une bonne action ils se disputent à qui la fera le premier.
Natalie est de la tête aux pieds une Poltavienne ! Pétro un Poltavien ; et l’huissier, à ce qu’il semble, n’est pas d’un autre gouvernement.
Nanie ! maintenant personne ne nous séparera. Dieu nous a aidés à surmonter la misère et les malheurs. Il nous aidera encore pour que par notre amour sincère et notre vie honnête nous devenions un exemple pour les autres et que nous acquerrions le renom de bons Poltaviens. Chante-nous, si tu ne l’as pas oubliée, ta chanson que j’aime tant.
Ce que l’on aime, on ne l’oublie jamais.
Je suis fille de Poltava
Et l’on m’appelle Natalka,
Simple, sans beauté régulière,
Bon cœur, c’est vrai, point du tout fière.
Autour de moi tournent les gars,
Pour moi ne se battent-ils pas ?
Mais c’est Pétro que je préfère,
Des autres je n’en ai que faire.
Mes compagnes pour s’amuser
Avec tous veulent plaisanter ;
Moi, sans mon Pétro je m’embête
Et ne connais aucune fête.
Avec Pétro je suis heureuse,
J’ai de la joie et suis rieuse ;
J’aime Pétro de tout mon cœur,
C’est lui mon unique seigneur.